Z__orglub a écrit : 11 déc. 2020, 17:39
Mais c'est pas le sujet, je pointais le manque de cohérence de Silver. Il nous dit qu'il n'y a aucun problème à ne pas avoir eu de masque, parce que ça n'arrête pas l'épidémie de toutes façons. Mais en même temps, il est le mec du forum qui prône les mesures les plus restrictives parce qu'il faut sauver des vies etc... J'ai du mal à voir la cohérence la-dedans. Fermer les piscines n'arrête pas l'épidémie, ni mettre des masques à l'extérieur, ni le couvre feu, ni les stations de ski. Ça ne l' empêche pas de traiter de crimimels les pays qui ne le font pas. Par contre le gouvernement français pas fichu de trouver des masques ? pas de problème.
Un exemple de caricature...
Je n'ai jamais dit qu'il n'y a aucun problème à ne pas avoir eu de masque.
Ce que j'ai dit pour résumer:
1- avant la crise, personne ne parlait de problèmes de masque, à part un obscur rapport sur le bureau de la DGS, qui devait être dans la pile avec des 10aines d'autres considérés par tout le monde à l'époque comme beaucoup plus urgents. Tout le monde se foutait des masques. Tout le monde se foutait de R. Bachelot, à qui il était reproché d'avoir dilapidé les fonds publics en achetant des vaccins ou des masques inutiles. Les soignants dans la rue réclamaient la revalorisation des infirmières, la rénovation des urgences, la réforme de la psychiatrie, la fin du numerus clausus.... 12000 trucs, mais personne ne s'intéressait au masque. On peut refaire l'histoire après, mais c'est la situation dans laquelle on était en 2019.
2- au début de la crise, en s'appuyant sur les connaissances de l'époque, l'OMS a dit qu'il n'y avait pas lieu de recommander les masques dans le grand public, et les gouvernements devaient suivre les recommandations de l'OMS: il n'y a aucune autre d'organisation dans le monde plus légitime que l'OMS pour faire des recommandations quand une épidémie mondiale frappe. Par contre les masques étaient recommandés pour les personnes contaminées et les soignants, et c'est bien vers eux qu'ont été dirigés les (rares) masques disponibles, compte tenu de la pénurie mondiale qui de toute façon sévissait à ce moment.
3- ensuite l'OMS a recommandé les masques, et les gouvernements se sont alignés sur cette recommandation
4- on ne pourra jamais savoir ce qu'aurait donné cette première vague si tout le monde avait eu des masques, mais je soupçonne que ça n'aurait pas eu un si grand impact. On a vu que même quand le port du masque est très généralisé, comme en septembre-octobre cette année, l'épidémie peut flamber. La seule moyen de la contenir, c'est la stratégie de l'emmental: multiplier les obstacles à la transmission, en sachant parfaitement que chaque obstacle a des trous et est loin de suffire à lui tout seul. Parmi tous les obstacles, aux 2 extrémités du spectre, le masque a une utilité assez faible mais un coût et des inconvénients relativement faibles, le confinement a une efficacité très élevée mais un coût et des inconvénients très élevés, donc tout est une affaire de dosage et de compromis permanent. Pareil avec les piscines, les stations de ski, les cinémas, les restaurants... chaque mesure a son importance, sa capacité d'arrêter le virus mais aussi son coût, économique et social. Il faut arbitrer au mieux et ce n'est pas une tâche facile: on ne peut forcément faire que des mécontents.
5- c'est toujours facile de refaire l'histoire avec les lunettes du présent, mais ça n'a pas de sens. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir une stratégie et de s'y tenir, il n'y a que les technocrates pour croire qu'une chose pareille peut marcher, c'est de s'adapter en permanence à la réalité, aux connaissances et aux contraintes du moment, en faisant les compromis et les choix nécessaires quand il faut les faire, même quand ça fait des mécontents.
6- la seule contradiction, c'est celle des mecs qui un jour vantent le modèle suédois, et qui le lendemain hurlent au scandale parce qu'on n'avait pas 1 milliard de masques...

Bref, du pur esprit de contradiction sans aucune cohérence.