Nageur Pro a écrit : ↑09 déc. 2020 16:08
C'est pas faux !
Après c'est toujours pareil. Budget, budget, budget....
Car chauffer un bassin 24/24 ça fait des €€€€€ ah ah
Pas forcément.
J'avais lu quelque part qu'un bassin nordique ne générait pas forcément une grosse dépense d'énergie supplémentaire par rapport à un basin intérieur.
Cela parait contre-intuitif mais cela est finalement logique si on y regarde de plus près.
Chauffage de l'air
Dans un bassin intérieur, en plus de l'eau, tu dois
chauffer l'air de l'enceinte sportive.
De plus, tu dois fortement renouveler l'air à cause de la vapeur d'eau mais aussi des émanations de chloramine, de chlore qui sont fortement oxydant et pourraient endommager les structures en acier des bâtiments (rouille). Il y a donc une consommation d'énergie non négligeable pour chauffer l'air à 24 /26 °C environ.
Surface d'échange thermique
Su un bassin extérieur, la surface d'échange correspondant à la surface du bassin, soit 50*25= 1250 m²
Sur un bassin intérieur, la surface d'échange correspondant à l'ensemble des parois (le plus souvent vitrées) et la toiture. Tu as minimum une surface d'échange 10 fois plus importante. Certes, c'est "isolé" mais il y a quand même des déperditions énergétiques, notamment par les parois vitrées.
Bâchage
Ne pas oublier non plus qu'un bassin nordique fait l'objet d'un bâchage isolant la nuit pour limiter les déperditions énergétiques (un bassin intérieur est rarement bâché).
Le plus gros inconvénient des piscines nordiques, et non des moindres, c'est qu'elles ne permettent pas un usage en école de natation ou un usage familial récréatif. C'est adapté uniquement aux nageurs qui alignent des longueurs.
Ces dernières années, on voit quand même pas mal de communes qui reconvertissent des piscines d'été en piscines nordiques (comme cela a été le cas de la piscine du Rhône) pour compléter leur offre, c'est donc que le bilan énergétique ne doit pas être aussi catastrophique que cela.