Fab74ch a écrit : 18 mai 2020, 09:55
Silver0l a écrit : 17 mai 2020, 19:09
J'ai déjà expliqué que l'Europe est le premier exportateur mondial de biens manufacturés, et que notre balance est très positive (on vend plus qu'on achète). Si on devait prendre en compte l'énergie produite pour les biens qu'on achète à l'extérieur (en retranchant donc l'énergie des biens que l'on vend à l'extérieur), les résultats européens seraient donc encore meilleurs!
Non, ça ce sont les clichés que tentent de véhiculer les médias
Les chiffres sont ceci :
L'europe est à l'équilibre pour la balance commerciale (et même légèrement négative en 2018)
Non, la statistique que tu cites concerne le commerce de biens, pas la balance commerciale.
La balance commerciale, dont je parle et dont tu parles, est positive:
https://www.lalibre.be/economie/conjonc ... 16316798a8
Fab74ch a écrit : 18 mai 2020, 09:55
Silver0l a écrit : 17 mai 2020, 19:09
Notons quand même que ça n'a pas grand sens de vouloir inclure dans notre bilan l'énergie produite pour les biens qu'on achète dans d'autres pays: nous ne sommes pas responsables des process industriels employés par la plupart des pays du monde qui se foutent complètement des normes environnementales. Vouloir les inclure dans notre bilan n'a d'autre objectif que de vouloir à tout prix culpabiliser les pays européens alors qu'ils sont les plus vertueux du monde environnementalement parlant!
Ha oui et au nom de quoi il ne faudrait pas responsabiliser l'acheteur?
Tu es donc pour le recel?
Evidemment qu'il est important de faire prendre en compte à l'acheteur les émissions produites. Tu achètes un bien ET les émissions produites qui vont avec, c'est la moindre des choses. Si tu n'achètes plus, alors les producteurs se forceront d'utiliser des énergies propres au nom de la magnifique invention que la loi de l'offre et la demande, le génie humain, blablabla...
Que chacun s'occupe d'être propre chez lui, et les cochons seront bien gardés.
L'Europe ne peut pas être tenue pour responsable des normes environnementales des autres pays.
Tout au plus aurions-nous pu essayer d'influencer les autres pays en signant des traités de libre-échange imposant le respect de certaines normes environnementales en échange de l'accès à nos marchés (comme on avait voulu le faire avec l'accord avec le Mercosur, qui imposait des avancées sur l'environnement, le développement durable, la gestion des forêts et les droits des travailleurs), mais vu que plus personne (à commencer par les français) ne veut signer de traité de libre-échange, c'est le règne assuré du chacun pour soi et du moins disant écologique.
Fab74ch a écrit : 18 mai 2020, 09:55
Pour la dématérialisation = moins de dépendance à l'énergie, je ne comprends pas comment tu arrives à cette conclusion.
Ben c'est évident. Plus ton activité économique fait une part importante à la dématérialisation, moins tu utilises d'énergie et produis de carbone.
Une téléconférence a une empreinte carbone infiniment inférieure à une conférence. Le télétravail produit moins de carbone que le travail en bureau. Une photo numérique produit moins de carbone (et de déchets toxiques) qu'une photo argentique.
Et plus tu vas vers une économie de services (plutôt que de produit), moins ton pays émet de carbone.
A un niveau personnel, si tu achètes un service de déplacement (blablacar, autolib, velib, métro...) plutôt qu'un produit de déplacement (une voiture, un vélo, un yacht...) tu produis moins de carbone, car même si in fine pour produire ton service il faut bien un bien, celui-ci est partagé entre de nombreux utilisateurs et produit moins de carbone par utilisateur dans son cycle de vie que s'il était acheté.
Idem si tu consacres une part croissante de ton budget familial à acheter des services (abonnement telecom, Spotify, cours de yoga, coaching sportif, services aux personnes âgées, coiffeurs, tatoueurs, escape games...) plutôt que des produits (voiture, répondeurs téléphoniques, chaîne hi-fi, canapé en cuir...) - une tendance observée assez nettement ces dernières années. Nous nous détachons de plus en plus des biens matériels pour privilégier l'expérience, ce qui nous oriente vers des échanges de services plutôt que de produits et contribue à notre sobriété énergétique croissante.