Mort de rire que tu proposes "Les Limites à la croissance", aka le rapport Meadows.
S'il y a un bouquin discrédité qui devrait nous alerter contre le ridicule des prévisions catastrophistes, c'est bien celui-ci. Personne ne peut prendre cet ouvrage au sérieux.
En 1972, le Club de Rome, un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux et des industriels de 52 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face notre société, publie le rapport Meadows, The Limits to Growth.
Ce rapport a été diffusé à 16 millions d'exemplaires. Douze millions d'exemplaires seront vendus en 37 langues différentes.
Dans ce rapport, pour la première fois, est prônée la fin de la croissance au nom d'une prise de conscience d'une pénurie inéluctable des ressources énergétiques et minérales et des conséquences du développement industriel sur l'environnement. Les notions de développement durable et d'empreinte écologique sont inventées.
Les prédictions du rapport Meadows étaient apocalyptiques : si rien n’était fait pour stopper la croissance (économique et démographique), nous allions bientôt assister à un effondrement, une gigantesque catastrophe économique, écologique et humaine. Les terres cultivables viendraient à manquer, les ressources naturelles seraient épuisées et la pollution rendrait la vie sur terre pratiquement impossible.
Le rapport des experts démontrait que le pétrole et le gaz seraient de façon inéluctable complètement épuisés de notre planète au bout de 20 ans (soit en 1992).
En 1972, la prédiction était que les réserves mondiales de cuivre seraient épuisées en 2008, celles de plomb en 1998, celles de mercure en 1985, celles de zinc en 1995... conduisant à un effondrement certain de notre civilisation, basée sur l’exploitation outrancière de ressources non renouvelables .
Près de 50 ans après la publication du rapport, force est de constater que tout était définitivement et absolument faux – ce qui n’empêche pas nombre de pseudo-écologistes de le considérer encore aujourd’hui comme prophétique et précurseur. La population mondiale a doublé depuis 1972, et pourtant, on est très loin d’être arrivé au bout des réserves de gaz, de pétrole ou d’une quelconque autre ressource mentionnée dans le rapport...
Le problème, c’est que ce rapport ignorait complètement les réalités économiques, et la force de la main invisible du marché : quand une ressource est rare, elle devient chère, et quand elle est chère, on en réduit la consommation, on trouve de nouvelles sources, ou on la substitue par une autre ressource. Tout ceci se passe automatiquement, par simple application des lois du marchés, en laissant faire les initiatives de chacun, sans qu’il n’y ait besoin de lancer aucun grand programme de quoi que ce soit. L’histoire de ce rapport doit nous encourager à considérer avec un minimum de scepticisme (voire un sourire narquois) les prévisions apocalyptiques faites aujourd’hui par les tenants de la décroissance.
Pour un bouquin plus sérieux, basé sur les faits, avec de vrais chiffres, raconté par un homme qui a vraiment vécu les choses sur le terrain:
Factfulness (Hans Rosling).