francky48 a écrit : 18 avr. 2020, 16:00
FAYARD a écrit : 18 avr. 2020, 11:10
On devrait juste obliger les médecins à s’installer pour un temps donné dans des déserts médicaux à la fin de leurs études. On le fait bien pour tous les fonctionnaires.
Je pensais un peu cela également en me disant que l'état leur payait 8 ans d'étude supérieur et qu'ils étaient de ce fait redevable. Un jour un médecin a répondu à cela en disant qu'ils remboursaient déjà pas mal leur dette en faisant leur internats dans les hôpitaux à travailler 70h/semaine payé au lance pierre. Il faut bien reconnaître qu'il n'avait pas tors sur le fond et que sans eux je ne sais pas si le système tiendrait à certains endroits
Qui aimerait se faire dire : toi tu vas travailler dans le Cantal? toi dans le 93, toi dans l'ain etc. C'est pas possible.
Fonctionnaire c'est normal c'est une affectation. Encore que pour l'internat, le lieu géographique et la spécialité dépend de ton classement ECN, en fin de 6 ème année.
Y'a une erreur fondamentale dans le raisonnement de penser que l'"état" paye: l'école n'est pas gratuite, on la finance ici ; on nous donne rien.L'état c'est nous. c'est pa une entité divine à part qui sort du pognon de son chapeau. On est en rien redevable de quoique ce soit. Certains paient plus que d'autres et certains en profitent plus que d'autres, tant mieux, ça permet de lisser un peu les inégalités. JE dirais même que tu vas bcp plus payer d'impots quand tu as fais des études que quand tu n'en fais pas. QQ part c'est rentable de faire étudier.
Pour connaitre de jeunes medecins, moins de 3 ans et quelques futurs, ainsi que des anciens :
Les jeunes et ceux qui vont sortir n'ont surtout pas envie qu'on leur impose un lieu de travail, ils ont pas envient non plus de taffer a la campagne ; ils ont pas envie d'être séparé de leur racine, famille, de al ville ou ils ont fait leur études etc, mais pour certains pas envie de trop se tuer au travail : A la campagne c'est TRES difficile ; les distances, le rôle social, la densité faible et donc des journées sans fin.
De ceux que je connaisse, ils privilégient la liberté, liberté de lieu et d'organisation de travail, certains ne veulent même pas se lancer et avoir un cabinet, certains taffent à mi temps dans des structures spécialisées. En gros ils recherchent un confort de vie.
Peut être que ça évolue avec le temps et l'âge; Bien sur tous ne sont pas dans cette optique, mais c’est une tendance qui se développe. C'est souvent la pensée en sortie d'internat, ou il faut le dire : c'est rude, vraiment, des années pas roses du tout. Bcp d'heure, manque de moyens, bcp de responsabilité dûes au manque de moyens.
Médecine c'est souvent une vocation, plus q'une reconnaissance sociale, mais aussi des désillusions et de grandes difficultés à supporter des maux sociaux, comme un prof ou un flic.
J'aurais aimé faire médecine mais de la recherche, pas en hôpital ou en consultation de patient.
Les constats des plus anciens vont dans le sens de cette tendance, ont du mal a retrouver preneur de cabinet, ( mon doc est en retraite en fin d'année, et pas encore de "repreneur", même si dans le 34, c'est pas ce qui manque, région prisée ; un doc à l'ancienne, il attaque à 8 et hier à 21h le cabinet était tjr allumé) généraliste et pour des spécialités, ou les pratiquants ne font plus, pour certains que les actes qui rapportent. Je ne fais pas une généralité, ce sont juste des témoignages d'amis qui se rejoignent souvent.
Si vous en connaissez hésitez pas a discuter avec eux, voir leur positions.