J'ai pu regardé l'intégralité du reportage et en tant qu'ancien président de club j'avoue que je suis géné car il ne présente absolument pas la complexité du problème et utilise plein d'artifices pour faire du sensationnalisme et ne présente finalement que peu de solutions...
Tout d'abord, je conseille la lecture d'un bon article qui me semble plus nuancé sur justement toutes les formes de pédophilie:
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article ... 00055.html
Le reportage précise bien que 3 clubs sur 4 prennent bien la défense des victimes, ça reste 25% de trop pour les autres on est d'accord.
Les moyens d'actions au niveau d'un club sont relativement limités : virer l'adhérent/entraineur et aider la victime à porter plainte c'est un premier pas mais cela ne résout pas le problème sur le fond il sera juste déplacé...
Virer l'entraineur/encadrant ce n'est pas forcement un acte simple en fonction du statut de celui-ci (bénévole, prestataire ou salarié). Un licenciement pour faute grave demande le respect de procédures surtout que la ça se ferait sur la base de "simples" accusations...
Si le reportage met en avant les médailles et le coté sportif pour le fait que l'entraineur soit "protégé", je pense que la réalité est bien plus simple que ça : les dirigeants sont de simples bénévoles et bien des clubs fonctionnent avec très peu de personnes. En cas de départ d'un "pilier" c'est toute l'organisation du club qui risque d'être à revoir. Faute de l'excuser, on comprend la paralysie de petites structures...
Malheureusement il serait aujourd'hui ILLEGAL de constituer un fichier nominatif au niveau d'un club/ligue/fédé qui regrouperait tous les noms des gens sur lesquels "on a des doutes".
Il faudrait savoir dans quel mesure il est diffamatoire ou pas d'annoncer publiquement qu'une plainte a été déposée contre qq (là on est dans le factuel).
Le seul appuis que l'on peut avoir est la demande d'extrait judiciaire mais ce n'est utile que si le mal a déjà été fait...



Cela pourrait être le cas pour le passage de diplômes permettant de travailler avec les enfants mais tous les encadrants/bénévoles de club ne sont pas forcement diplômés. Ca serait donc une petite aide mais clairement pas LA solution miracle.
La libération de la parole et tenter de faire changer la honte de camp (que ce soit le pédophile et non la victime qui aie "honte") semble la seule voie... mais quand on voit l'état des victimes ce n'est pas si simple qu'il n'y parait de l'extérieur

T.