Le soucis lorsqu'un très riche investi par "passion" c'est que cela ne créé pas un modèle économique durable et que les enjeux réels nous sont peut-être totalement invisibles...
Petit anecdote :
J'ai eu l'occasion de travailler pendant de nombreuses années pour le club de Basket pro féminin de ma ville (Nantes Rezé Basket) dont l'un des partenaires principaux était la Lyonnaise des Eaux, c'était le plus gros logo sur le maillot et représentait un apport significatif dans le budget du club. Le club essayait bien sur de faire vivre du mieux qu'ils pouvaient ce partenariat (loge privée à chaque match, information fréquente sur la vie du club, etc...) sauf pour la la Lyonnaise des Eaux tout cela n'était que très secondaire...
Le vrai enjeu était de tisser des liens avec les élus locaux pour obtenir la gestion de l'eau sur la ville... choses sur lesquelles nos basketteuses n'avaient aucune sorte de prise. Finalement la Lyonnaise n'a pas obtenu le marché souhaité et s'est retirée de tous les partenariats sportifs locaux, je crois que le club avait exceptionnellement été prolongé d'un an parce qu'il avait été remarqué qu'ils avaient justement fait tous les efforts du monde pour faire "vivre" l'affaire et s'intéresser un peu à la Lyonnaise des Eaux... Si ce partenariat aura été à la fois une vraie bouffée d'oxygène pendant quelques saisons, l'action du club était pour le moins très secondaire et il a été impossible de construire quelque chose sur ce partenariat*
Cette action de "mécénat" pour le SLT est donc à la fois bénédiction et malédiction. Bénédiction car cela permet d'investir très fortement pour lancer le circuit et ne pas avoir besoin d'un retour sur investissement immédiat. Malédiction car c'est impossible de connaitre les "vraies" raisons de ce mécénat qui peut disparaitre du jour au lendemain sans que l'on sache pourquoi et sans aucun lien avec le succès ou l'échec de la SLT.
L'autre point est que si le mécène est un réel moteur aujourd'hui pour la SLT suivant son niveau d'implication il peut aussi en être le frein
(Je n'ai aucune information à ce sujet, je pense juste à d'autres exemples que j'ai pu voir). Il sera par exemple difficile de s'opposer de faire les choses à sa manière (vu que c'est lui qui paye) même si cela n'est pas logique pour le business. Un autre risque est qu'il veuille un peu superviser les choses mais n'ai pas la disponibilité adéquate pour le faire, pour lui ce projet est peut-être juste une distraction de ses autres affaires et la SLT lui coûte aujourd'hui plus qu'elle ne lui rapporte. La SLT ne peut être au centre de toutes ses attentions comme elle le serait pour un organisateur passionné qui ne ferait que ça.
T.
* Tout parallèle avec d'autres partenariat qu'aurait pu avoir la Lyonnaise des eaux avec des fédés sportives et dont les présidents se félicitaient haut et fort ne saurait être que fortuite
