L'interview de Thibaud Pinot dans l'
Equipe du jour
Au lendemain de la bordure que Marc Madiot a appelé « une boulette », son leader Thibaut Pinot, écoeuré la veille, s'est exprimé devant les médias. Encore déçu par le temps perdu sur les principaux favoris, il promet d'être offensif à l'approche des Pyrénées.
« Quel sentiment domine au lendemain de cette bordure qui vous coûte du temps sur les favoris ?
- Un peu de tout. Il y a beaucoup de colère, de frustration aussi car on ne le méritait pas. Je ne l'accepte pas. On a fait zéro erreur (jusqu'à hier), on en fait une seule. On n'a pas été bons collectivement. Je ne veux pas parler de ce rond-point car... J'ai déjà vécu des bordures mais celle-là, je ne l'accepte pas.
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On vous sent encore touché...
Oui parce que ce ne sont pas eux qui nous ont pris 1'40", c'est nous qui leur avons donné, c'est dur. Une bordure, c'est comme un chrono par équipe, on aurait dû être plus vigilant. Mais je sais que j'ai les jambes, j'ai la rage. Je suis encore sous le coup de la déception mais le matin du chrono et au Tourmalet, je repenserai à tout ça. Je me suis toujours relevé. Il peut se passer plein de choses, l'arrivée au sommet du Tourmalet va faire très mal et il n'y aura rien du tout (pas de rond-point, de bordure), ça se jouera à la cuisse.
Avant le Tour, auriez-vous signé pour avoir cet écart avec Geraint Thomas ?
Non. Pas autant de temps.
Quels sont vos objectifs aujourd'hui ?
L'objectif du podium reste réalisable. J'ai reçu beaucoup de messages de soutien (du public) et ça, c'est nouveau. Pour cette raison, on n'a pas le droit de lâcher. On s'est tous plantés, tout le monde était déçu, j'ai vu des coureurs aussi tristes que moi. Ils ont des paroles, de belles paroles, qui me donnent plus de confiance et de hargne. »
J'aime ça, il a les nerfs, ça va envoyer du pâté

"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde