shika a écrit : 20 juin 2019, 06:19
C'était exactement ce que je voulais dire ! Quand tu préparais un trail, tu faisais du spécifique pour ça et c'est très bien, et même si tu dis "ma VMA a baissé par manque de séances intensives." Au final tu mets en place des adaptations qui te permettent de réussir ton épreuve, chose que tu ne peux pas vérifier juste en testant ta VMA. C'est quand même compliqué de performer sur du long et du court. Donc ce qui permet de valider des progrès c'est plus de faire des courses de préparation que de retester sa VMA.
Au départ je pensais que la dieselisation était une fatalité, que tu pouvais pas reprendre de la vitesse. En fait c'est pas le cas, structurellement tu perds la capacité à te mettre dans le rouge avec le poids des ans, mais conjoncturellement ça peut varier à la hausse et à la baisse si tu cours plusieurs lièvres à la fois.
Tout le problème pour moi c'est de n'avoir qu'un seul point de repère : la VMA or pour calculer une pente il en faut au moins deux, sauf à considérer que le coefficient est fixe (cad que sur un intervalle de temps donné tu peux au mieux tenir X % de ta VMA sans pouvoir influer dessus). J'étais volontairement provocateur dans mon post pour cette raison, j'ai pas vraiment de réponse sur ce point, il y a bien la notion de vitesse critique de Billat mais je t'avoue que je ne maîtrise pas son fonctionnement et comment appliquer ça à l'entraînement. Désolé si j'ai été un peu provocateur dans mon post, je trouve juste qu'accorder trop d'importance à la VMA peut être néfaste et faire perdre de vue l'objectif que l'on s'est fixé
Comme je disais j'ai testé les deux avec pour seule différence les séances intensives. Si on réfléchit, si tu reprends un entraînement habituel et que tu fais de longs entraînements spécifiques adaptés à la longue distance sur IM, ultras, mais que tu rajoutes "quelques séances qui paient", vas-tu perdre tes acquits sur le long ? Alors que 80-90 % de ton entraînement est pareil que les autres années ? J'ai pu gagner des watts en bas (puissance IM) par ce que j'ai gagné en haut (PMA). Mais rassures-toi, je suis un inconditionnel du spécifique qui ressemble le plus possible à la course, je n'ai roulé qu'en montagne ces temps en vue de l'Altriman, j'ai même poussé jusqu'à trouver des parcours entre 1200 m et 1800 m pour simuler l'altitude

. Cet après-midi, je vais tester la combi et regarder si je nage toujours aussi courbe…

Bref, la base reste la base.
En fait, cette haute intensité entre i4 et i7 a un effet hormonal qui commande l'adaptation.
On s'est fait prendre pour des simplets par le sport de haut niveau avec le dopage, car ils n'ont pas besoin de cela pour avoir des augmentations hormonales dans leurs veines vu ce qu'ils prennent… Celui qui se dope comme L.A. n'a pas besoin de ce travail de haute intensité, il fait juste du long slow distance et c'est bon, car le cocktail testo + hormones de croissance + insuline + cortico + EPO + transfusion + .. fait le reste.
Du coup, il est difficile de regarder l'entraînement de certains pros qui partent toujours au Kenya, aux îles Canaries etc. Mais pour celui qui a une éthique, "l'effet hormonal" qui engendre l'amélioration est obtenu entre i4 et i7.
Il n'est pas interdit de faire une longue rando-course en trail de 5-6 h et de faire de la VMA ascensionnelle par exemple. Au bout d'un moment, si on court à 70 %, mieux vaut courir à 70 % du plus gros chiffre possible… Et les cuisseaux seront là par la rando-course.