Tarmac a écrit : 27 juil. 2018, 12:09
Gadagne a écrit : 27 juil. 2018, 09:55

Tu faiblis, pas de petit complot de derrière les fagots ?

Pour complotiste que je fusse , c'est vrai, c'est vrai que ça ne s'était pas vu depuis au moins 1956. Et je savais, je savais Gadagne

que tu allais me la sortir. A ce moment là, les types qui partaient sur des grandes chevauchées à la Charly Gaul prenaient de la Bamba, tu vois ce que je veux dire

. Attention Gadagne, je n'ai pas dit que Froome tapait dans la Bamba, je pense que Froome a en définitive le petit plus, que les autres n'ont pas. Ce qui fait de moi, un authentique complotiste
Personnellement, je ne comprends pas que l'on fasse le lien entre ça et le dopage, et tout cas pas dans le sens "c'est un signe de dopage".
Même sans dopage, un coureur qui tente une échappée au long cours ne réussira pas à chaque fois, mais de temps en temps, dans une grande forme et avec des circonstances de courses favorables, ça va passer.
Le problème c'est que, que tu sois chargé ou pas, quand tu as derrière toi un peloton dont 80% prend des produits lourds, que des équipiers de 80kg arrivent à assurer un rythme d'enfer dans des cols de haute montagne, et bien jamais tu ne te retrouveras avec des poursuivants isolés, qui faiblissent,... Tu ne peux plus compter sur la défaillance d'un groupe; tu te bats quasimment contre une machine. Donc je pense que le dopage généralisé a au contraire fortement réduit les possibilités de réussite de ce genre d'échappées.
Et l'autre facteur, c'est la professionnalisation, qui a apporté des enjeux financiers importants, mais qui a aussi renforcé les équipes. Au début des années 80, beaucoup de coureurs, même au Tour de France, ne vivaient pas du cyclisme. Donc quand la majorité des coureurs ne sont pas pro à 100%, ça limite aussi la concurrence. Si sur les 8 Sky d'aujourd'hui, 4 devaient avoir un boulot l'hiver, je ne suis pas sur que la machine tournerait aussi bien.
Mais c'est surtout je pense une question de mentalité, qui n'est d'ailleurs pas propre au cyclisme, mais peut être aussi une évolution de la société, qui supporte de moins en moins la prise de risque. Et on le retrouve aussi dans les sports en général: en sport collectif, dans le tennis (ou le jeu d'attaque des années 80 est devenu majoritairement du jeu de fond de cours), etc...
Quand on regarde dans le cyclisme, il n'y a pas vraiment de correlation entre ce genre de granches chevauchées et le dopage.
Il y en avait beaucoup dans les années 70-80. Mais quand Chiappucci fait tout péter à Sestrières, le peloton était déjà passé à d'autres produits. Et dans les périodes ou le dopage lourd se réduit, on ne voit pas vraiment de retour ou de ralentissement de ce genre d'échappées.
Un coureur comme Contador par exemple, sur l'ensemble de sa carrière, a couru dans des contextes pourris (face à un Rasmussen en fusion pour ses débuts sur le Tour, au sein ou contre l'équipe de Bruynel,...), n'a lui même visiblement pas couru qu'à l'eau et au steak. Mais il a toujours eu une philosophie d'attaquant. D'autres pourraient bien être chargés à mort et coureur contre des coureurs clairs, ils ne bougeraient pas