D'accord avec toi ... sauf que désormais, la perte de poids s'accompagne d'un gain de puissance. Ca a commencé avec Bradley Wiggins qui a perdu 15 kg je crois entre son (ses) titre olympique et sa victoire au tdf. Ton argument tiendrait si ses énormes progrès en montagne s'étaient accompagnés de régression sur les chronos ... mais ce n'était pas le cas car il dominait aussi ses adversaires dans l'exercicegeraud a écrit :Oui enfin il faut faire attention avec les raccourcis quand même... Des athlètes d'une maigreur absolue, frôlant l'anorexie, il y en a dans d'autres sports (le vol à ski par exemple) et ça ne veut pas dire qu'ils prennent nécessairement des produits. Il y a un moyen bien plus simple pour perdre du poids: arrêter de manger.bnt734 a écrit :De mémoire l'AICAR est interdite, classée comme EPO et contrôlée aussi.
Mais de voir tous ces squelettes roulant et le nombre de coureurs qui passent sous régime sans gluten (je pense au tennisman Murray et à Wiggins, qui ont clamé leur perte de poids grace à ça...), le doute est permis.
D'ailleurs, lors de l'étape que gagne Bardet, Chérel a expliqué avoir fait de la perte de poids pour la montagne une véritable obsession cette année, qui l'avait amené à se sous-alimenter et à descendre encore en dessous de ce qui constituait son poids de forme, ce qui avait eu pour conséquence d'affaiblir son organisme et d'arriver en méforme au Tour.
Mais l'évolution des tracés du Tour y est sans doute pour beaucoup aussi. Il y a 15 ans, ça ne te servait pas à grand chose de peser 55kg tout mouillé, si c'était pour perdre 10mn sur les deux chronos de 60 bornes.
Cette année il n'y avait que deux petits chronos, et pas tracés pour favoriser les gros rouleurs (ok, Dumoulin et Froome sont bons contre la montre, mais ne sont pas de purs rouleurs comme Tony Martin ou Cancellara)
A partir de la, tu centres tout sur la performance en montagne et le poids devient LE facteur clé.
Ulrich a visiblement pas mal tapé dans la boite à pharmacie, mais même sans AICAR - qui n'existait pas à l'époque - il arrivait à passer du gabarit "Oktober Fest" à celui d'un athlète de très haut niveau en 4-5 mois (même s'il y laissait sans doute de l'énergie). Donc perdre du poids, ça se fait.
Après, à titre personnel, même si c'est réalisé sans dopage, cette dérive du "toujours plus maigre" me gêne. On en parle beaucoup dans le monde de la mode, mais voir des jeunes de 15-16 ans rentrer dans des comportements anorexiques parce qu'ils veulent être performantes et que le modèle est de plus en plus des gars d'une maigreur extrême... Point de vue santé physique et psychologique (qui est à l'origine la raison de faire du sport) je ne suis même pas sur que ce soit beaucoup moins néfaste que les effets du dopage.

Pour moi, ces changements morphologiques ne s'expliquent pas que par des régimes sans gluten.