scott a écrit :xophe a écrit :C'est vrai que la météo n'avait rien de "dantesque", comme on peut le lire.
On a eu 4h de pluie dans la journée, une petite pluie fine, pas des trombes d'eau! J'avais une veste de pluie, je ne l'ai même pas sortie de ma poche...
Ensuite, la température fraiche était pas mal pour courir, beaucoup ont fait des bons temps sur le marathon.
Sérieusement, ceux qui ne supportent pas un temps comme ça, faut arrêter les sports d'extérieur!
ok je suis frileux mais à 12h15 en haut de l'isoar, ce qu'il fallait endurer pour descendre ne permettait jamais de dépasser 30 km/h dans la descente

Je confirme et complète avec mon expérience personnelle.
Je suis frileux, et pourtant je ne viens pas du Sud mais de Lorraine, où la pluie et le froid, on connaît bien. C'est comme ça, chacun sa physiologie, je suis frileux et le serai toute ma vie. J'aime la chaleur, même caniculaire, comme c'était le cas début juillet quand je suis venu à Embrun faire ma reco du parcours vélo. Je viens rouler dans les cols alpins chaque été depuis des années, j'ai déjà eu froid en altitude, j'étais conscient du risque et vêtu chaudement.
Samedi, je veux bien qu'il faisait beau et bon en début de matinée, qu'il n'a plu que 4h et pas à torrents comme la veille au moment du dépôt du vélo au parc, et que pour le marathon ensuite les conditions étaient top. Mais l'Izoard et sa descente, ce fut un supplice. Autour de 5 degrés au sommet, c'est objectivement froid, même s'il y a déjà eu pire. Le ressenti dans la descente était terrible, et pour certains pire que pour moi, car même à 15 Km/h en étant incapable de supporter 30 Km/h tant je tremblais, j'ai doublé un ou deux cyclistes, et le motard accompagnant l'arbitre qui m'a pris en charge à Briançon m'a dit : "toi au moins tu tiens encore debout, ça va..." par rapport à l'hécatombe derrière, chez ceux qui se sont élancés dans la descente vers 13h10.
Dans la voiture balai, dans la vallée donc, loin de l'altitude de l'Izoard, la température affichée au compteur était de 12 degrés. C'est froid. J'ai partagé ce retour avec, entre autres, un concurrent victime d'hypothermie, contraint à l'abandon alors que deux fois finisher de l'Embrunman par le passé et venu tenter un meilleur chrono. Le sympathique bénévole qui conduisait la camionnette a été clair : "c'est la 32e édition de l'Embrunman, j'ai dû en faire 28, des conditions aussi mauvaises je n'ai vu ça que sur 4 ou 5 éditions". Dommage pour nous. C'est comme ça, on l'accepte et on reviendra sans chouiner.
Mais cette remarque comme quoi, si on ne supporte pas de faire une longue descente de col sous la pluie par moins de 10 degrés en août, alors il faut arrêter les sports d'extérieur... Si tu es un titan capable de tout supporter sans faiblir, bravo mec, mais ne méprise pas les gens normaux stp. J'ai déjà fait des triathlons XL sous la pluie, notamment à Gérardmer, j'ai survécu et fini. Mais cet Embrunman était vraiment dur. Je ne m'en plains pas (au contraire le bonheur n'en sera que plus grand le jour où je réussirai cette épreuve mythique), j'assume ma défaillance, c'est le sport. Je te souhaite de comprendre que les propos insultants et dénigrants envers les athlètes qui se préparent des mois, font les efforts et subissent un échec, c'est loin de l'esprit sportif.
Encore bravo aux finishers, bon rétablissement aux DNF et merci aux bénévoles, secours, spectateurs...