A l'origine de cette "croyance" il y a les papiers de Craig & Cummings (1966) "Dehydration and muscular work." puis de Wyndham et Strydom (1969) qui ont reçu (et qui recoivent encore on le voit) un large echo, y compris dans des travaux plus récents (ex. Effect of primary hypohydration on physical work capacity (Pichan, Gauttam 1988), Effects of dehydration on exercise performance. Barr 1999). Dire que cela relève de la légende urbaine et n'a pas de base est faux, ce qui est intéressant (et c'est ce que font TIm Noakes et dans une moindre mesure Julien Venesson dans leurs livres) c'est de montrer pourquoi ces chercheurs ont été induits en erreur.Silver0l a écrit :
Menuet ne fait ici que colporter sans la vérifier une légende urbaine, alors que c'est complètement faux et qu'il y a aucune étude sérieuse appuyant cette assertion.
Voir la discussion sur viewtopic.php?f=3&t=46196&start=28890#p1021213
Au dela de la science, on peut aussi s'intéresser au contexte dans lequel les papiers/recommandations émergent. Le bouquin de Noakes est pour le coup très riche en information. En fait il s'avère que Wyndham et Strydom ont sauvé la vie de pas mal de mineurs en leur recommandant justement de boire plus, ils ont donc eu une inclinaison à vouloir appliquer les mêmes recommandations aux marathoniens dont ils pensaient que c'était une érésie qu'ils puissent boire aussi peu (rappel a cette époque boire était un signe de faiblesse, Bikila gagnait Tokyo en 2h12 sans une goutte d'eau et sans chaussure (à vérifier)... et refusait presque de boire à l'arrivée!). On ne peut dire qu'ils avaient complétement tord la dessus, boire n'est en course n'est pas nocif!!! C'est ainsi qu'on est passé d'un extrème à l'autre... et l'émergence de l'industrie des boissons d'efforts quelques années plus tard n'a bien sur rien arrangé pour rétablir les choses

Ce que l'on n'a pas réalisé c'est que les risques liés à la déshydratation sont sans doute moindre par rapport à ceux liés à la sur-hydratation d'autant plus que la typologie des sportifs a totalement changé. En 1975, les 1818 finishers du marathon de Boston avait bouclé l'épreuve en moins de 3h30, en 2001 à peine 10% des 23651 finishers atteindront cette marque...


Bon c'est beau de lire et de me documenter mais il va falloir que j'aille m'entrainer


T.