USAT a écrit :en vélo il y en a peu qui font un travail de qualité en fait. en cap pas de soucis ,chacun fait du spécifique, de la vma, du seuil du farlek etc, mais en vélo...beaucoup se contentent de rouler en groupe et d'accélérer dans les cotes ou pour faire une pancarte. pratiquement toutes les sorties club sont comme ça. C'est comme si on se contentait de faire un footing et d'essayer d'améliorer sa moyenne a chaque fois. en cap ça fait rire mais pourtant en vélo c'est comme ça que ça se passe.
Combien de fois j'entends, je fais tant de km, a telle moyenne.. et alors? tu as travaillé quoi? en général pas grand chose.
Les progrès passent par des sorties bien ciblées, avec une prépa sur plusieurs mois, seul la plupart du temps ; 2h à 3h sont bien plus efficaces que de rouler en groupe pendant des kms et des kms à discuter de tout et de rien. Je parle Pour un Half maxi, pas pour un IM.
Travail musculaire, technique en hier, puis ensuite travail de différent seuils, endurance critique Basse ( 70 a 80% de fcm à défaut de capteur de puissance), endurance critique haute ( 80 a 90% de fcm), de la Pma ( 90 a 100% de fcm), avec une progressivité des temps de travail.
Il y a bien d'autres secteurs a bosser mais en tri on peut s'en passer, comme du 20"/20".
y'a pas de secret, pour progresser faut se rentrer dedans, mais intelligemment.
Et puis bien pédaler, ça semble con, mais combien j'en vois qui se tortille sur leur machine, a forcer avec le dos.
Sauf que pour appliquer ce type d'entrainement il faut bien plus de 15h d'entrainement par semaine.
Il y a aussi un paramètre que tu oublie (n'aie crainte, il est oublié par beaucoup) c'est l'usure nerveuse.
Or la sortie solitaire en vélo qui doit, en plus, être "intense" est la plus destructrice de résistance nerveuse, ces sucres qui permettent d'avoir la gniack quand il faut s'arracher en compétition. (terme employé par Serge Cottereau dans les années 80)
Pourquoi ? Parce que musculairement tu seras contraint bien avant que cardiaquement et donc il faut mentalement se faire violence au delà de l'acceptable. C'est pourquoi des CAP ne comprennent pas comment tenir dans un peloton de vélo et inversement, c'est pourquoi les cyclistes se blessent si souvent en CAP.
Il y a eu des études montrées par Sport et Vie sur la pondération "plaisir" des entrainements et leur rentabilité en performance.
Clairement les entraînements seuls à vélo sont les moins rentables.
Maintenant, si tu prends l'entrainement d'un pro qui doit optimiser au maximum, il est clair que les protocoles alambiqués que tu décris sont à utiliser (comme dans toute équipe de vélo de niveau national au minimum)
Mais, pour la grande majorité des triathlète, même de niveau national, des sorties avec des coursiers ou cela tire dans tous les coins, en bosse et en pancarte, ou tu reviens "flappi" de chez explosé, sont un must.
S'il y a autant d'attention en CAP c'est que c'est le sport le plus traumatisant et donc, à étudier précisément...
Il faut mettre en parallèle cela + le "no pain no gain", avec les travaux de Claude Cayrac au CREPS de Toulouse, dans lesquelles il explique que l'on peut se poser la question si avec seulement 15h d'entrainement par semaine de moyenne on ne serait pas plus performant qu'avec 25h/30h ???
Et, dans ce cadre, les premiers entraînements à supprimer, sont ceux fait en solitaire, à vélo...
Je ne suis pas d'accord complètement avec Fayard, le "sur entrainement" n'est pas toujours la cause principale de la position du concurrent devant...
Et loin s'en faut...
Par contre si votre athlète est un stakhanovitch de l'entrainement, ces entraînements solitaire en vélo seront du pain béni pour lui.
A utiliser avec modération car j'en vois beaucoup comme eux qui arrivent fatigués le jour de la compétition !
L'Papy_faut_adapter_au_cas_par_cas...