Merri a écrit :Je ne suis pas complètement sûr que ce soit un défi extraordinaire... Je l'ai fait 2 fois et bien sûr j'en ai bavé. Mais si un jour arrive un IM avec 6000 D+ à vélo, le côté "extraordinaire" de l'Altriman disparaîtra comme par magie au profit du nouveau venu. Et à celui qui dira avec fierté avoir terminé l'Altriman, celui qui aura terminé l'autre répondra en faisant sentir sa "supériorité". Je crois que se baser sur des valeurs numériques biaise le "challenge". On dit qu'un IM c'est dingue, que les finishers sont des "super athlètes", etc etc. Mais si les distances passaient par exemple à 5 / 240 / 50, on le ferait et là, les IM nous sembleraient bien plus accessibles. Autre exemple, l'Inferno : la càp est assez compliquée, on en parle comme d'un défi ultime et tous ces trucs. Mais si le l'arrivée se situait à 3500m, on irait tout pareil. Tout est dans le relatif...
Ceci dit, l'Altriman c'est vraiment un tri formidable, avec des paysages époustoufflants. Et c'est bien à ce niveau, selon moi, que c'est une course qui se démarque de pas mal d'autres...
J'attendais un peu de calme pour compléter cet écrit.
Je suis en partie en phase avec l'écrit de Merri sauf qu'AMHA ce n'est pas la sortie d'un IM a 6000D+ qui changera quelque chose.
(De plus avec un IM à 6000D+ si on prend l'Altriman à 4800D+, même les meilleurs aurait du mal à rentrer avant la nuit cela sera
déjà une autre dimension d'organisation)
Embrun était "extraordinaire" au début des années 90, j'ai même connu la version avec 5kms de nage !
Quand je l'ai fini complètement limite top100 et complètement déshydraté en 1995, très peu de camarades avaient parié sur le fait de me retrouver à l'arrivée...
C'était "hors norme"... Début des années 2000, avec la multiplications des trails/100kms/Raid, Embrun s'est banalisé...
Il s'est d'autant plus banalisé qu'aujourd'hui nous sommes des milliers de finishers et que l'objectif, au départ, n'est plus tellement de franchir la ligne, mais de faire un temps !
Les abandons y sont plus de "convenance" que d'explosion...
Ce n'est donc pas l'Altriman qui a enlevé l'extraordinaire d'Embrun.
L'Altriman est devenu "l'extraordinaire" car peu de gens ont le courage de s'y aventurer comme à Embrun au début des années 90.
Car les finishers d'épreuve ultra actuel y trouve une marche supplémentaire a franchir et que la plupart des abandons sont du à des mises hors courses "barrières horaires".
Il devient, dans l'échelle de valeur de ce petit monde de l'ultra, plus facile de finir l'UTMB (les outils pour jouer avec les barrières horaires sont connus) ou le GRR, que de terminer l'Altriman.
La note supplémentaire que rajoute l'Altriman à cette notion de dureté, c'est l'exotisme de ses parcours.
Un peu comme la différence entre UTMB et GRP voire Mercantour.
L'Altriman vous permet une communion avec l'environnement quasi impossible ailleurs.
Lorsque vous revenez, en voiture, dans certaines portions du circuit vélo, vous vous rendez compte que c'est un peu le "trou du c*l du monde" à 2 pas de la "civilisation".
N'y voyez aucun sens péjoratif dans la phrase au dessus car c'est des coins simplement magnifique !
Cet effet que l'on va chercher ailleurs, dans d'autres contrées, en additionnant les milliers de kilomètres de distance, est présent dans cette région.
(Hawaï, Norseman, etc...)
L'Altriman perdra un peu de son "extraordinaire" lorsque nous serons des milliers à l'avoir fini et que ceux qui y retournerons viendront pour y faire un temps !
Maintenant, comme écrit par ailleurs, il est plus dur de faire un Chtriman ou un Embrunman à donf qu'un Altriman pour finir...
MAIS... En cas de défaillance, faire du stop dans le nord ou dans les hautes Alpes est plus facile que dans le Capcir ou le Sault.
LoPapy_kirevien_d'avoir_gouté_du_soleil_dans_le_sud_!