Références minimales pour ironman embrun

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
raoul
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Re: Références minimales pour ironman embrun

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triporteur a écrit : 23 mai 2019 21:25 C'est le principe de l endurance fondamentale, non? Tant que t'as à manger et à boire, tu tiens des jours comme ça (si entraîné)
Il y a une intensité limite par durée limite. V. Billat a même fait une formule pour donner l'intensité en fonction du temps. Si tu as une course de 15h, tu seras forcément un peu moins intense que sur une course de 10h alors que les deux sont en endurance fondamentale. Donc ça baisse peu, mais ça baisse quand même. Par exemple, sur 10h ma limite est à 150 puls et sur 18h à 145.

Mais comme dit Olive, il faut s'arracher que tu tournes vite comme lui ou moins vite comme nous. J'ai vu que je pouvais tenir plus que je pensais. Donc si tu valides 140 puls en limite de FC au lieu de 135 ça va aller bcp plus vite.
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Re: Références minimales pour ironman embrun

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raoul a écrit : 23 mai 2019 11:02
triporteur a écrit : 23 mai 2019 09:48
raoul a écrit : 22 mai 2019 23:15

C'était ironique de la part d'olive.

Mon capteur sur le vélo est nouveau donc je débute aussi. Mais vu que la corrélation puls et watts ne varie pas chez moi, j'ai pris le choix pour l'instant de gérer le haut de la zone aux puls. La fringale est corrélée aux dépassements de la limite cardio chez moi sur mes tests et non aux dépassements temporaires en watts. J'ai eu deux fringales pour 150 puls sur des tours de 6h dernièrement mais rien sur des passages à 800 watts (relance en sortant de virage en descente) en-dessous de 145 puls.

C'est ce que je te disais avant, les tours avec fringale sont précieux, tu vois ce qui passe ou non et à quoi c'est corrélé. Pour moi ce sont les dépassements de FC, si je ne dépasse pas je reste stable.
ok pour l'ironie, je ne l'avais pas détectée.

d'ici 2.5 mois, j'aurais fait plusieurs sorties, j'aurais une tendance, mais je n'aurais qd même pas assez d'exp pour caler la limite.
Je sais qu'en trail je passe tout en calant une limite à 78% FCM (~i2), soit environ 140 bpm. jamais eu de fringale. (l'alim+hydratation en continue permettent d'avoir un apport de sucre en continue)

jusque la j'ai fait ma plus longue sortie vélo (4h45, 100k, 2000d+) à 130-135, et c’est passé sans fatigue. Donc ça doit pas trop être déconnant. mais trop peu de sorties pour en tirer une conclusion.

L'idée du capteur ce n'est pas d'en être esclave, mais d'arriver à corréler certaines choses, mieux me connaitre sur vélo, et mieux gérer.
C'est assez probable que ta limite soit aussi 140 puls en vélo. La plupart des triathlètes que je connais ont SV1 au même niveau en cap et vélo, par contre SV2 est plus élevé en cap. À mon avis, la raison est qu'on passe beaucoup d'heures en vélo et donc SV1 est très optimisé par les longues sorties. Il y a aussi le fait qu'on peut bien boire et manger en vélo car ça ne secoue pas le ventre. Finalement il faut objectivement tenir compte des descentes où on se repose un peu quand même. En montagne on fait des intervalles longs si on veut, genre 1h de montée et 15 min de récup en descente et rebelote. Il paraît logique que la zone de montée soit bien au taquet vers SV1.

Du coup essaie de faire 5-6h entre 135 et 140 pour voir si ça passe, car il y a 20-30 watts de différence pour 5 battements.
Que d'interventions intéressantes faite par Raoul. Es tu aussi fort que dnas "Ken le survivant? " :wink:

Pour la dérive cardiaque je confirme ( par expérience que si on reste en i2 il y en a peu. Mais monter un col en i2, il faut le braquet adapté. Dans du 7% avec un 36/26, je dépasse i2. ( On est bien d'accord que i2 c'est max 75% de fcm?). le capteur permet d'apprécier cette dérive cardiaque ou pas. Si on fait un effort intense en début de sortie, le cardio va rester plus élevé pour toute la sortie.

En pratique c'est pour ça que si on se met dans le rouge dès le départ, c'est très mauvais pour la suite, dans tous les sports.( simple rappel que tout le monde connait, mais qu'en vélo peu applique :twisted: )
L'an dernier sur l'EDT, 1 er col, je me suis fait doublé, doublé, doublé! c'était pas facile de s'en tenir en i2, tu as envie de suivre les autres. mais par la suite, c'est l'inverse tu doubles doubles doubles. Idem sur la gnfy, tous a bloc dans les montées précédents le Ventoux, et ensuite j'ai remonté 50 coureurs dans le Ventoux alors que je fais 80 kg. Faut trouver le juste milieu, essayer d'être dans l'allure au départ, pas en deçà, ni au dessus ; et pour ça le capteur est un bel outil. le cardio c'est bien mais en course il est tjr plus élevé, avec une dose de stress.

Pour ce qui est du temps de latence cardiaque pour atteindre une valeur précise, à le capteur m’apparaît indispensable. Le capteur de puissance nous apprends beaucoup au point qu'après on peut limite sans passer, mais perso je préfère le garder.

pour la sous cadence en col, primordial, et on a pas le choix. D'ailleurs on ne peut pas le travailler sur le plat. Il faut des cols et long si possible. Un travail musculaire à faire, et qui est très efficace, même quand on retourne sur le plat et faux plat ou vent de face.
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Pour définir le haut de la zone i2, je me base sur les durées limites. On sait qu'on peut tenir i3 seulement 3h, peut-être 4h en vélo si on fait 4 cols d'une heure en récupérant un peu en descente et en buvant 1 bidon par heure. Du coup, je me base sur 6h ! Ce que j'arrive à tenir 6h est forcément un i2.

Ensuite je garde les fichiers de toutes les courses et note les zones associées parce qu'on aura forcément un chouilla moins de puissance si le temps s'allonge. Bon je suppose que tout le monde fait pareil.

Du coup, non le haut de la zone i2 est fixé fonction de la réalité et non d'un pourcentage moyen. Et pour ceux qui s'entraînent en vélo sur du long, on arrive à faire monter énormément SV1 rapidement.
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raoul a écrit : 24 mai 2019 11:33 Pour définir le haut de la zone i2, je me base sur les durées limites. On sait qu'on peut tenir i3 seulement 3h, peut-être 4h en vélo si on fait 4 cols d'une heure en récupérant un peu en descente et en buvant 1 bidon par heure. Du coup, je me base sur 6h ! Ce que j'arrive à tenir 6h est forcément un i2.

Ensuite je garde les fichiers de toutes les courses et note les zones associées parce qu'on aura forcément un chouilla moins de puissance si le temps s'allonge. Bon je suppose que tout le monde fait pareil.

Du coup, non le haut de la zone i2 est fixé fonction de la réalité et non d'un pourcentage moyen. Et pour ceux qui s'entraînent en vélo sur du long, on arrive à faire monter énormément SV1 rapidement.
Jamais penser a faire ça mais du bon sens.
faut dire que je roule très rarement plus de 100km.
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l'envie ... après je en suis pas une référence, je l'ai fini en 17 h il y a 11 ans : 1h07 dans l'eau, la gniaque sur le vélo et une rando à pied ... à l'époque pas de strava et un entrainement bien plus aux sensations : je l'ai fini sur le mental avec un corps détruit de partout pendant 1 mois .... et un volume hebdo pendant 10 mois de 15 h de natation/vélo course à pied avec 7-8 bornes de natation, 25 -30 à pied et 2 à 3 séances de 90 km
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Bravo Mric, parce que je ne l'ai pas encore fait et je ne suis pas sûr que ma préparation soit meilleure.
Avais-tu fait des séances plus longues que 90 en vélo ? Parce qu'il se peut que tu sois parti sur un rythme de 90 km, que tu aies tenu parce qu'avec un tel programme, tu devais avoir une bonne caisse, mais qu'après, il n'y ait eu plus de jus. Ce que semble confirmer ton récit.
De mon côté, j'essaie de mettre une séance de 150 km au moins tous les 15 jours. En revanche, beaucoup moins de natation (où je vise un pauvre 1h30-1h40).
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Pareil, entraînement aux sensations, plus un peu le cardio. J'ai le sentiment de me dieséliser vitesse grand V. Je ne mets plus qu'une séance de fractionné par semaine. Est-ce inévitable dans une prépa Embrun (pour un mec qui vise 15 heures, pas un top 10) ?
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mric a écrit : 25 mai 2019 13:10 l'envie ... après je en suis pas une référence, je l'ai fini en 17 h il y a 11 ans : 1h07 dans l'eau, la gniaque sur le vélo et une rando à pied ... à l'époque pas de strava et un entrainement bien plus aux sensations : je l'ai fini sur le mental avec un corps détruit de partout pendant 1 mois .... et un volume hebdo pendant 10 mois de 15 h de natation/vélo course à pied avec 7-8 bornes de natation, 25 -30 à pied et 2 à 3 séances de 90 km
Je crois que tu as mis le doigt là où ça fait mal......
Le corps détruit pendant 1 mois..... Il faut faire un boulot qui te permette ça. Perso mes collègues n'apprécieraient...
Si c'était yoyo 73, ça serait plus que ses collègues qui seraient agacés....
Le sport va chercher
la peur pour la dominer,
la fatigue pour en triompher,
la difficulté pour la vaincre. P de Coubertin
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USAT a écrit : 24 mai 2019 20:29
raoul a écrit : 24 mai 2019 11:33 Pour définir le haut de la zone i2, je me base sur les durées limites. On sait qu'on peut tenir i3 seulement 3h, peut-être 4h en vélo si on fait 4 cols d'une heure en récupérant un peu en descente et en buvant 1 bidon par heure. Du coup, je me base sur 6h ! Ce que j'arrive à tenir 6h est forcément un i2.

Ensuite je garde les fichiers de toutes les courses et note les zones associées parce qu'on aura forcément un chouilla moins de puissance si le temps s'allonge. Bon je suppose que tout le monde fait pareil.

Du coup, non le haut de la zone i2 est fixé fonction de la réalité et non d'un pourcentage moyen. Et pour ceux qui s'entraînent en vélo sur du long, on arrive à faire monter énormément SV1 rapidement.
Jamais penser a faire ça mais du bon sens.
faut dire que je roule très rarement plus de 100km.
Tout à fait d'accord avec raoul pour dire que les pourcentages de FC arbitraires sont pas justes même si ça donne un ordre de grandeur. Là où je suis plus réservé c'est sur la FC moyenne sur une durée, parce que ça dépend notamment de la variabilité de l'effort. Même en s'efforçant de pas se mettre dans le rouge, il y a bien des moments où ça varie en fonction du terrain, des diverses pauses que tu vas être obligé de faire sur une sortie aussi longue (remplissage bidon, pause pipi, étirements, cartographie... faut désactiver la pause automatique sur le GPS pour ne pas fausser les données FC!). En fait c'est le problème de toute moyenne statistique, idéalement il faudrait retrancher l'écart type mais je reconnais que c'est bien se prendre la tête pour pas grand chose (ça va changer quoi, 3-4 puls max?). C'est comme la différence entre puissance moyenne et puissance normalisée quoi, mais dans l'autre sens (NP est toujours >= à Pmoy, là on veut enlever des pulses).
L'autre souci je pense c'est la réactivité de la FC qui tend encore à gommer les écarts de variabilité, a fortiori sur des sorties aussi longues où celle-ci peut être mise à mal. Si tu regarde la FC moyenne sur une séance de fractionné court tu vois bien qu'elle n'est pas du tout en rapport avec l'effort fourni car précisément on ne laisse pas le cœur monter dans les tours, on coupe l'effort avant.
Très intéressant comme approche en tous cas :)
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PYC a écrit : 26 mai 2019 01:10 Bravo Mric, parce que je ne l'ai pas encore fait et je ne suis pas sûr que ma préparation soit meilleure.
Avais-tu fait des séances plus longues que 90 en vélo ? Parce qu'il se peut que tu sois parti sur un rythme de 90 km, que tu aies tenu parce qu'avec un tel programme, tu devais avoir une bonne caisse, mais qu'après, il n'y ait eu plus de jus. Ce que semble confirmer ton récit.
De mon côté, j'essaie de mettre une séance de 150 km au moins tous les 15 jours. En revanche, beaucoup moins de natation (où je vise un pauvre 1h30-1h40).
sur le mois de juin et de juillet j'avais calé 1 fois par semaine une séance de 150 km avec des côtes, donc tu serais dans le vrai, concernant ma "stratégie" de course j'avais visé d'être à vélo 30 à 45 minutes en avance sur l'horaire éliminatoire sans jamais m'enflammer j'étais sur un rythme très modeste avec un plateau compact 50/34 et en restant souvent assis dans le col pour ne jamais charger (9h20 au total sur le vélo) .... je précise que je suis breton et que je n'avais jamais grimpé un col avant Embrun parce que mes parcours d'entrainement ne s'y prêtaient pas : javais bcp pensé à préparer mon matériel pour ne pas avoir de mauvaise surprise mais très objectivement en comparant avec ce qui se fait actuellement, ma prépa était très artisanale ...
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shika a écrit : 26 mai 2019 07:24
USAT a écrit : 24 mai 2019 20:29
raoul a écrit : 24 mai 2019 11:33 Pour définir le haut de la zone i2, je me base sur les durées limites. On sait qu'on peut tenir i3 seulement 3h, peut-être 4h en vélo si on fait 4 cols d'une heure en récupérant un peu en descente et en buvant 1 bidon par heure. Du coup, je me base sur 6h ! Ce que j'arrive à tenir 6h est forcément un i2.

Ensuite je garde les fichiers de toutes les courses et note les zones associées parce qu'on aura forcément un chouilla moins de puissance si le temps s'allonge. Bon je suppose que tout le monde fait pareil.

Du coup, non le haut de la zone i2 est fixé fonction de la réalité et non d'un pourcentage moyen. Et pour ceux qui s'entraînent en vélo sur du long, on arrive à faire monter énormément SV1 rapidement.
Jamais penser a faire ça mais du bon sens.
faut dire que je roule très rarement plus de 100km.
Tout à fait d'accord avec raoul pour dire que les pourcentages de FC arbitraires sont pas justes même si ça donne un ordre de grandeur. Là où je suis plus réservé c'est sur la FC moyenne sur une durée, parce que ça dépend notamment de la variabilité de l'effort. Même en s'efforçant de pas se mettre dans le rouge, il y a bien des moments où ça varie en fonction du terrain, des diverses pauses que tu vas être obligé de faire sur une sortie aussi longue (remplissage bidon, pause pipi, étirements, cartographie... faut désactiver la pause automatique sur le GPS pour ne pas fausser les données FC!). En fait c'est le problème de toute moyenne statistique, idéalement il faudrait retrancher l'écart type mais je reconnais que c'est bien se prendre la tête pour pas grand chose (ça va changer quoi, 3-4 puls max?). C'est comme la différence entre puissance moyenne et puissance normalisée quoi, mais dans l'autre sens (NP est toujours >= à Pmoy, là on veut enlever des pulses).
L'autre souci je pense c'est la réactivité de la FC qui tend encore à gommer les écarts de variabilité, a fortiori sur des sorties aussi longues où celle-ci peut être mise à mal. Si tu regarde la FC moyenne sur une séance de fractionné court tu vois bien qu'elle n'est pas du tout en rapport avec l'effort fourni car précisément on ne laisse pas le cœur monter dans les tours, on coupe l'effort avant.
Très intéressant comme approche en tous cas :)
L'approche d'une intensité limite par durée limite n'est pas de moi. C'est un classique de la physiologie. J'avais lu ça dans un livre de V. Billat en série de Boeck où de mémoire on a en % de VMA pour un coureur, 2 km = 100 %, 5 km = 94 %, 10 km = 91 %, marathon = 80 % et ça diminue encore plus la durée s'allonge.

Ensuite elle propose une formule pour les ultras et on voit dans la formule que ça baisse encore, mais très tranquillement quand on passe en i2.

On peut donc affirmer que l'intensité sur Embrun sera inférieure à un IM plat, que ce sera encore inférieur sur l'Altriman et encore inférieur sur l'Evergreen. Cela dépend de la durée de course.

Ensuite, l'idée est de proposer un système pour courir à la meilleur allure possible. Il m'a paru vite logique que ces courses se font en i2 vu la durée, car la durée limite de i3 est de 3h environ. Et pour une course de 15h il n'y a pas photo, 15h est plus grand que 3h... Je suis étonné que ça ne paraisse pas logique de courir en i2 une course de 15h...

Or si on passe dans i3 franchement en cote, on se traîne en i1-i2 ensuite. J'ai vu qu'il était plus intéressant de pouvoir tenir le haut de i2 tout le long, car le chrono sur mon parcours de référence est largement meilleur et la puissance moyenne aussi (8.5 % pour le chrono sur un parcours de 2900 d+ en 6h (6h vs 6h30) et +24 % en watts moyen, sans arrêt du chrono dû essentiellement au pédalage en descente).

Pour la régulation de la puissance, chacun emploie ensuite son système. Actuellement j'emploie les puls pour le haut et les watts pour le bas, entre ces deux limites je me mets aux sensations. Ce sont mes garde-fou contre l'euphorie des 3-4 premières heures. Après 4h les sensations sont plutôt justes. Je regarde évidemment les watts en haut et il n'est pas impossible que je fasse tout aux watts pour ma prochaine course.

Mais avec les derniers articles que j'ai lu, il semble plus intéressant en entraînement d'avoir ces pics de puissance liés à une limite haute en puls. Avec l'inertie cardiaque, ça laisse passer 10 à 30 sec des puissance de i4, voir i6 en descente. Or les travaux de Tabata montrent un intérêt pour ce genre de travail en vélo. Pour ne pas se diéseliser il me paraît important de remettre un sprint en sortant de virage entre 500 et 800 watts selon le poids du coureur. On voit bien que ça passe et que la FC arrive à peine à 140 car c'est très court.

Mais quand on sait que 8 x 30' à 175 % PMA donne des résultats presque similaire à de la PMA classique sur un CLM de 40 km... Je me dis qu'il faut régulièrement se faire un petit sprint en vélo, même sur un long parcours... Donc c'est pour cette raison que je gère ma zone de cette manière à l'entraînement, pour qu'il y ait des pics de puissance.
triporteur
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Re: Références minimales pour ironman embrun

Message non lu par triporteur »

Très interessant de voir qu'une théorie existe derrière une approche empirique.
les passages dans i3 (cap) sont en effet très pénalisants pour la suite, et ne se moyennent pas (comme une consommation de 2 filières distinctes)

merci pour le support théorique et l'expérience que tu partages.

hier j'ai fait une sortie à i2, avec des montée en i3 (et un / deux sprints pour rigoler)
et en effet, même si la sortie est en moyenne à 130 bpm (pause inclue), j'en ressors fatigué

c'était 110km/2000d+/5h (4h35 sans pause)

qqes remarques/question:
-10% de gain sur le plat depuis mars --> youpi !
-je pensais que sur le vélo, le besoin d’hydratation serait moindre, en plus avec l'air ça fausse mes perceptions de cap -> bilan, légère déshydratation. je vais reprendre mon approche cap : 750ml / h, et pas 375/heure comme hier, avec 1.5l sur la sortie:(((
- i3 en montée, en effet, c'est pas top sur la durée--> se forcer en i2
- bas du dos et nuque douloureux en fin de parcours --> voir quels exercices faire sur le vélo, et en préventif avant
- en descente, le vent passe sous/sur les lunettes, ça m'arrive sur les lentilles, je vois flou, danger en descente ! --> regarder s'il existe des lunettes de vélo comme celles de piscine (du coup pas de vent dans les yeux)
- pédaler en sous cadence --> ok, j'ai testé, je vois le truc et les impacts sur les cuisses, je vais le bosser
- lunettes de soleil : sur route en sous bois en descente, je ne vois pas la route, c'est trop sombre !!!! --> vous avez des trucs photo chromiques ? ou des verres peu teintés ??
- pied en bois --> j'ai desséré les chaussures comme conseillé, c'est tjs présent, mais c'est parti apres 3-4h. je pense que c''est une réaction au froid. une fois que le soleil donnait, ça allait bien mieux.


va falloir en faire qqes une de sorties de 5-6h, comme conseillé par raoul, histoire de préparer le corps à ça.
l'approche est pareille qu'en trail, 1re sortie fatigué, et puis tu t'habitues.

++
raoul
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Re: Références minimales pour ironman embrun

Message non lu par raoul »

triporteur a écrit : 27 mai 2019 08:13 Très interessant de voir qu'une théorie existe derrière une approche empirique.
les passages dans i3 (cap) sont en effet très pénalisants pour la suite, et ne se moyennent pas (comme une consommation de 2 filières distinctes)

merci pour le support théorique et l'expérience que tu partages.

hier j'ai fait une sortie à i2, avec des montée en i3 (et un / deux sprints pour rigoler)
et en effet, même si la sortie est en moyenne à 130 bpm (pause inclue), j'en ressors fatigué

c'était 110km/2000d+/5h (4h35 sans pause)

qqes remarques/question:
-10% de gain sur le plat depuis mars --> youpi !
-je pensais que sur le vélo, le besoin d’hydratation serait moindre, en plus avec l'air ça fausse mes perceptions de cap -> bilan, légère déshydratation. je vais reprendre mon approche cap : 750ml / h, et pas 375/heure comme hier, avec 1.5l sur la sortie:(((
- i3 en montée, en effet, c'est pas top sur la durée--> se forcer en i2
- bas du dos et nuque douloureux en fin de parcours --> voir quels exercices faire sur le vélo, et en préventif avant
- en descente, le vent passe sous/sur les lunettes, ça m'arrive sur les lentilles, je vois flou, danger en descente ! --> regarder s'il existe des lunettes de vélo comme celles de piscine (du coup pas de vent dans les yeux)
- pédaler en sous cadence --> ok, j'ai testé, je vois le truc et les impacts sur les cuisses, je vais le bosser
- lunettes de soleil : sur route en sous bois en descente, je ne vois pas la route, c'est trop sombre !!!! --> vous avez des trucs photo chromiques ? ou des verres peu teintés ??
- pied en bois --> j'ai desséré les chaussures comme conseillé, c'est tjs présent, mais c'est parti apres 3-4h. je pense que c''est une réaction au froid. une fois que le soleil donnait, ça allait bien mieux.


va falloir en faire qqes une de sorties de 5-6h, comme conseillé par raoul, histoire de préparer le corps à ça.
l'approche est pareille qu'en trail, 1re sortie fatigué, et puis tu t'habitues.

++
Je te propose un test. Tu refais le même parcours et tu montes entre 135 et 140 puls, soit en limite i2. Au plat, tu ne descends pas sous 125-130. Tu te baisses en descente. Et tu reviens vers nous avec le chrono et sensations de fatigue... Le but est d'être très concentré. Normalement, tu vas gagner du temps et être moins fatigué.

Pour les lunettes, il existe des indices 1 ou 2 résistant aux UV. Avec mes lunettes, je peux rouler de nuit ou dans les tunnels. Bref, on trouve cela dans un magasin de vélo.

Si ta vision ne bouge plus, le mieux est l'opération au laser. Il y a des risques avec les lentilles dans l'eau de la piscine ou lac. J'en sais qqch pour avoir passé 4 jours à me faire mettre des gouttes à l'hôpital toutes les heures... J'ai failli avoir une greffe de cornée à 2h près. L'opération est beaucoup moins risquée que les lentilles. Sinon avant l'opération j'avais une paire de lunettes de sport corrigée.

Si tu emploies des lentilles, à la moindre douleur il faut passer aux lunettes. Et nager avec est franchement déconseillé. En vélo, ce n'est pas trop risqué.

Pour les douleurs, après 5-6 grands tours, le corps s'habitue. C'est pour cette raison que depuis le début je t'en parle. Beaucoup sur le forum oublient leurs débuts. Si tu continues le tri tu auras moins besoin de tout ce travail spécifique, car les courses en triathlon feront ce travail. De la même manière, tu ne sais plus que qqn qui ne court jamais a mal aux jambes pour 10 km... C'est idem avec le mal au ... en vélo (et nuque etc...). :wink:
triporteur
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Re: Références minimales pour ironman embrun

Message non lu par triporteur »

l'opération j'y pense, mais pour le moment ce qui me bloque c'est que j'ai lu que je perdrais ma vision de près. et j'y tiens...
il faudrait que je me renseigne à nouveaux pour voir si c'est tjs vrai
ouch t'es passé pas loin en effet :(


j'ai bien prévu de refaire des sorties longues.
je ferai le test, mais je suis persuadé du résultat vu que c'est pareil qu'en trail

thanks
h-tri
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Re: Références minimales pour ironman embrun

Message non lu par h-tri »

triporteur a écrit : 27 mai 2019 09:22 l'opération j'y pense, mais pour le moment ce qui me bloque c'est que j'ai lu que je perdrais ma vision de près. et j'y tiens...
il faudrait que je me renseigne à nouveaux pour voir si c'est tjs vrai
Bon, on sort un peu du sujet mais je peux répondre sur ce point : pour ma part j'étais bine myope, je portais des lentilles (je ne faisais pas encore de triathlon à l'époque) et je me suis fait opérer en 2003. Résultat génial, vision parfaite, plus besoin de lunettes.
Sauf que dans mon cas (mais ça arrive heureusement à peu de monde seulement) en 2010 ma vue a recommencé à baisser et j'ai dû recommencer à porter des lunettes, d'abord seulement ponctuellement (conduite de nuit, cinéma...) et maintenant presque tout le temps. J'arrive tout de même à faire du sport sans lunettes même si parfois en vélo ou en trail ça me dérange un peu de ne pas mieux voir.

Sur la perte de la vision de près ce n'est pas tout à fait ça : tu ne perds pas la vision de près dans un premier temps, c'est juste que quand tu vieillis tu perds le bénéfice qu'ont les myopes de ne pas avoir besoin de lunettes pour regarder de près (vu que tu n'es plus myope).
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