La "raison d'état"

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Inoza
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Re: La "raison d'état"

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Ce que tu dis est juste aussi. La perfection n'est pas de ce monde !
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Triathlex
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Re: La "raison d'état"

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Richie a écrit :
Inoza a écrit :Pour autant, heureusement qu'il y a des règles ou des lois s'agissant des medias.

Entre le fait que les journalistes ne peuvent pas "sortir" toutes les affaires en raison de ces lois et le fait qu'ils pourraient écrire quasiment ce qu'ils veulent en toute impunité parce qu'ils détiendraient un soupçon d'élément, j'ai choisi mon camps.

L'information n'est malheureusement pas réservée à une élite qui pourrait lire entre les lignes. En outre, l'objectif de la plupart des informations est de vendre le support. Personnellement, cela ne me pose pas de problèmes. En revanche, choisir les informations et les rédiger pour qu'elles soient vendeuses peuvent avoir des conséquences aux lendemains dramatiques pour les personnes incriminées dont on a mentionné le simple nom. Il suffit de voir l'écart de traitement médiatique entre la révélation d'une information "vendeuse" et le démenti puis l'information rétablissant la vérité... Certaines personnes voient leur vie brisée à jamais. Je préfère de loin une justice qui ne parvient pas à incriminer un coupable qu'un innocent incriminée à tort. L'affaire Outreau a fait des dégâts dramatiques en raison d'une médiatisation outrancière car vendeuse. On a tous à un moment pensé que ce qui était rapporté était peut-être vrai. Et pourtant...

Richie, pardonne-moi si je n'ai pas bien compris tes propos, ce n'est pas très grave et je me vautre peut-être avec mes propos. Je préfère cependant ne pas savoir qu'un mec s'est dopé en raison des lois qui établissent certaines règles plutôt que lire à tort et à travers qu'éventuellement, peut-être, il se pourrait, il a été dit, on aurait vu, etc.
Si les instructions judiciaires n'étaient pas bloquées, si les contrôles antidopages chopaient les dopés, si certains contrôles n'étaient pas étouffés, alors oui très bien...
mais comme on ne vit pas dans un monde parfait...il est tout à fait choquant qu'un journal puisse être condamné sur le fondement de ses sources, alors qu'il ne devrait être condamné que sur le terrain de l'éventuelle diffamation.
Pour ma part, je pense qu'il n'est pas choquant qu'un journal qui a enfreint la loi soit condamné. La liberté de la presse est extrêment importante, mais cette liberté ne doit pas pour autant inciter des tiers à commettre des infractions pour le plus grand profit du journal. Dans le cas que tu as cité, le journaliste s'en tire très bien finalement. Et si ça se trouve, la Cour de renvoi va le condamner quand même. Les résistances de Cours d'Appel sont fréquentes.
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Inoza
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Re: La "raison d'état"

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Pour ma part, je pense qu'il n'est pas choquant qu'un journal qui a enfreint la loi soit condamné. La liberté de la presse est extrêment importante, mais cette liberté ne doit pas pour autant inciter des tiers à commettre des infractions pour le plus grand profit du journal. Dans le cas que tu as cité, le journaliste s'en tire très bien finalement. Et si ça se trouve, la Cour de renvoi va le condamner quand même. Les résistances de Cours d'Appel sont fréquentes.
Je suis fondamentalement d'accord.
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Richie
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Re: La "raison d'état"

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Inoza a écrit :
Pour ma part, je pense qu'il n'est pas choquant qu'un journal qui a enfreint la loi soit condamné. La liberté de la presse est extrêment importante, mais cette liberté ne doit pas pour autant inciter des tiers à commettre des infractions pour le plus grand profit du journal. Dans le cas que tu as cité, le journaliste s'en tire très bien finalement. Et si ça se trouve, la Cour de renvoi va le condamner quand même. Les résistances de Cours d'Appel sont fréquentes.
Je suis fondamentalement d'accord.
Un journal qui révèle des faits répréhensibles et délicteux qui ne sont pas sortis par les canaux légaux, ne devrait pas pouvoir être condamné sur le fondement de la source qui prouve la crédibilité de son article.
La seule condamnation acceptable dans une démocratie pour un journal, c'est la diffamation, soit la constatation que ce qu'il dit est infondé.

Condamné le journal sur le fondement de la preuve qu'il apporte, c'est exercer une censure indirecte :? :evil: :idea:

Par son sens du détail et de la justification en droit, la cour de cassation freine cette censure indirecte et c'est tant mieux.
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Triathlex
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Richie a écrit :
Inoza a écrit :
Pour ma part, je pense qu'il n'est pas choquant qu'un journal qui a enfreint la loi soit condamné. La liberté de la presse est extrêment importante, mais cette liberté ne doit pas pour autant inciter des tiers à commettre des infractions pour le plus grand profit du journal. Dans le cas que tu as cité, le journaliste s'en tire très bien finalement. Et si ça se trouve, la Cour de renvoi va le condamner quand même. Les résistances de Cours d'Appel sont fréquentes.
Je suis fondamentalement d'accord.
Un journal qui révèle des faits répréhensibles et délicteux qui ne sont pas sortis par les canaux légaux, ne devrait pas pouvoir être condamné sur le fondement de la source qui prouve la crédibilité de son article.
La seule condamnation acceptable dans une démocratie pour un journal, c'est la diffamation, soit la constatation que ce qu'il dit est infondé.

Condamné le journal sur le fondement de la preuve qu'il apporte, c'est exercer une censure indirecte :? :evil: :idea:

Par son sens du détail et de la justification en droit, la cour de cassation freine cette censure indirecte et c'est tant mieux.
Là, je ne te suis lus du tout. Tu légitimes l'incitation à la commission d'infraction. Sans receleurs, il y aurait moins de voleurs. Un journal qui "vend" une information obtenue illégalement (recel de secret professionnel par exemple) est dans la même situation qu'un péquin qui achète un ordi tombé du camion...
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Inoza
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Partageant l'avis de Triathlex, je reprends l'article que tu cites : "L'article en cause était paru le 22 août 2008, pendant les Jeux olympiques de Pékin. Titré "Drôles d'analyses pour Tahri", il révélait deux paramètres sanguins (hématocrite et volume d'hémoglobine) qualifiés d'"anormaux" et de "suspects"." Cet article qui a été lu par un grand nombre de lecteurs ne fait qu'affirmer sans prouver en s'appuyant sur des informations qui selon toi révéleraient des faits répréhensibles et délictueux. Mais à quel titre ? En s'appuyant sur quoi ? Le même article que tu cites est vague, imprécis mais en tous les cas semble condamner de fait et de droit Thari. Bon sang c'est choquant ! Quand bien même ce dernier serait répréhensible !

Les contrôles se sont révélés négatifs et il faudrait prendre pour argent comptant les propos d'un journaliste au motif qu'il sort une affaire grâce à une information de "source sûre". Je n'ai pas le moindre avis sur Bob Thari mais je n'accepte pas qu'on puisse porter un regard coupable sur lui au motif que le journaliste aurait des infos pour lesquelles en première instance il a été condamné, condamnation confirmée et accentuée par la cour d'appel. Et la cour de cassation ne dit pas vraiment l'inverse sinon d'inviter la cour d'appel à revoir ses motivations.
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Re: La "raison d'état"

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Inoza a écrit :Partageant l'avis de Triathlex, je reprends l'article que tu cites : "L'article en cause était paru le 22 août 2008, pendant les Jeux olympiques de Pékin. Titré "Drôles d'analyses pour Tahri", il révélait deux paramètres sanguins (hématocrite et volume d'hémoglobine) qualifiés d'"anormaux" et de "suspects"." Cet article qui a été lu par un grand nombre de lecteurs ne fait qu'affirmer sans prouver en s'appuyant sur des informations qui selon toi révéleraient des faits répréhensibles et délictueux. Mais à quel titre ? En s'appuyant sur quoi ? Le même article que tu cites est vague, imprécis mais en tous les cas semble condamner de fait et de droit Thari. Bon sang c'est choquant ! Quand bien même ce dernier serait répréhensible !

Les contrôles se sont révélés négatifs et il faudrait prendre pour argent comptant les propos d'un journaliste au motif qu'il sort une affaire grâce à une information de "source sûre". Je n'ai pas le moindre avis sur Bob Thari mais je n'accepte pas qu'on puisse porter un regard coupable sur lui au motif que le journaliste aurait des infos pour lesquelles en première instance il a été condamné, condamnation confirmée et accentuée par la cour d'appel. Et la cour de cassation ne dit pas vraiment l'inverse sinon d'inviter la cour d'appel à revoir ses motivations.
L'Equipe a utilisé un langage diplomatique déjà utilisé dans d'autres sports...notamment dans le cadre du 1er post de ce post.
Concrètement, la question est "l'Equipe a t-elle été condamnée pour diffamation :?: " : oui ou non
Non.
Faire condamner un journal sur une autre incrimination permet à l'auteur de la procédure de créer une confusion entre le fond et la forme.

Quant à l'absence de "contrôles négatifs", l'Equipe disait que justement tel n'aurait pas du être le cas, d'où l'objet même de l'article :idea:
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Inoza
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Donc si je te lis bien - mais je sais que tu résumes et que c'est peut-être réducteur - l'Équipe sait ce qu'il en est, peut donc l'écrire et s'ériger en juge !?

Comment l'Équipe pourrait-elle écrire que "tel n'aurait pas dû être le cas" sans assumer les conséquences de ses écrits ? Si je me contente de ce que tu as écris, tu prends les écrits de l'Équipe comme une valeur sûre. Cela va justement dans le sens de ce que j'écris plus haut. Les journalistes dans une démocratie doivent apporter les preuves de leurs assertions et respecter, comme tout à chacun, la loi et l'individu. Ils sont pour la plupart au service de leur support et non d'une quelconque justice. N'est pas Denis Robert qui veut !

je te cite :
Faire condamner un journal sur une autre incrimination permet à l'auteur de la procédure de créer une confusion entre le fond et la forme.
Tu écris donc clairement que Bob Thari est coupable et que son ou ses avocats cherchent et trouvent des moyens pour qu'il échappe à ces contempteurs.

Encore une fois, peut-être est-il coupable mais cela n'est pas prouvé et personnellement je réprouve que des journalistes puissent écrire qu'il l'est certainement et ensuite de ne pas assumer les conséquences de leurs écrits. Lorsqu'on est confronté à la justice, très souvent la ligne de défense de base ne suffit pas à prouver ton innocence. Tu peux me faire confiance sur ce sujet. Alors avocats et défendeurs cherchent ce qui dans la loi pourraient leur permettre de s'en sortir. C'est normal !
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Re: La "raison d'état"

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Inoza a écrit :Donc si je te lis bien - mais je sais que tu résumes et que c'est peut-être réducteur - l'Équipe sait ce qu'il en est, peut donc l'écrire et s'ériger en juge !?

Comment l'Équipe pourrait-elle écrire que "tel n'aurait pas dû être le cas" sans assumer les conséquences de ses écrits ? Si je me contente de ce que tu as écris, tu prends les écrits de l'Équipe comme une valeur sûre. Cela va justement dans le sens de ce que j'écris plus haut. Les journalistes dans une démocratie doivent apporter les preuves de leurs assertions et respecter, comme tout à chacun, la loi et l'individu. Ils sont pour la plupart au service de leur support et non d'une quelconque justice. N'est pas Denis Robert qui veut !

je te cite :
Faire condamner un journal sur une autre incrimination permet à l'auteur de la procédure de créer une confusion entre le fond et la forme.
Tu écris donc clairement que Bob Thari est coupable et que son ou ses avocats cherchent et trouvent des moyens pour qu'il échappe à ces contempteurs.

Encore une fois, peut-être est-il coupable mais cela n'est pas prouvé et personnellement je réprouve que des journalistes puissent écrire qu'il l'est certainement et ensuite de ne pas assumer les conséquences de leurs écrits. Lorsqu'on est confronté à la justice, très souvent la ligne de défense de base ne suffit pas à prouver ton innocence. Tu peux me faire confiance sur ce sujet. Alors avocats et défendeurs cherchent ce qui dans la loi pourraient leur permettre de s'en sortir. C'est normal !
Je trouve très étrange cette pugnacité à défendre des positions dilatoires pour empêcher la sortie "d'affaires" et notamment celle-ci :idea:
Pour ma part et par ce que cela commence à me saouler, pour en finir, il existe une incriminatiopn de base à l'encontre des journaux, c'est la diffamation, soit elle existe, soit pas, les autres procédures faisant obstacle à la liberté de la presse vient confirmer l'attitude peu honnête des personnes citées dans l'article. Reprocher l'origine des sources et notamment de leur sérieux, comme cause du bien fondé de l'article, de qui se moque t-on :idea: Censure indirecte scandaleuse et merci à la cour de cassation dans cette affaire.
Quant l'arrêt de la cour de cassation, vu le motif principal de la cassation, il transfert sur la cour d'appel, la charge dite en droit d'une "preuve impossible" , puisque les sources des journalistes comme le montre l'affaire Bouygues sont protégées.

Mise en pratique du bien fondé d'un article ou non :

http://www.lexpress.fr/actualite/media- ... 93964.html

Pentagone français: Bouygues débouté face au Canard enchaîné
Par LEXPRESS.fr, publié le 15/03/2012 à 14:43

L'article du Canard enchaîné, publié en décembre 2011, faisait état de soupçons de corruption sur l'attribution du chantier du futur "Pentagone français" remporté par le groupe Bouygues.

afp.com/Pascal Pavani
Le tribunal de grande instance de Paris a donné raison au journal satirique, estimant qu'il avait mené une "enquête sérieuse" et a débouté Bouygues, qui réclamait au Canard enchaîné neuf millions d'euros.

La justice a estimé mercredi que le Canard enchaîné avait mené "une enquête sérieuse" lorsqu'il avait fait état de soupçons de corruption sur l'attribution du chantier du futur "Pentagone français" et a débouté Bouygues qui réclamait au journal neuf millions d'euros.

Passages "diffamatoires" mais enquête "sérieuse"

L'article incriminé, publié le 7 décembre dernier sous les signatures d'Hervé Liffran et de Christophe Nobili, révélait qu'une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence était ouverte depuis février 2011 sur d'éventuelles malversations lors de l'attribution du contrat pour le futur siège du ministère de la Défense dans le quartier Balard (XVe arrondissement de Paris). Ce chantier a été attribué à un consortium conduit par Bouygues. "L'ami Bouygues a raflé un marché de 3,5 milliards pour construire et entretenir le nouveau ministère de la Défense. Mais de vilains soupçons de corruption et de favoritisme viennent gâcher la fête", écrivait notamment le journal satirique.
Mercredi, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a jugé que cinq des passages poursuivis portaient bien "atteinte à l'honneur ou à la considération" du groupe Bouygues à qui il était imputé d'avoir obtenu le marché de manière frauduleuse. Ces passages sont donc bien "diffamatoires", écrit le tribunal. :idea: Mais en France, le droit de la presse prévoit d'exonérer les journalistes s'ils ont mené une enquête sérieuse, sont restés prudents dans l'expression, ont poursuivi un but légitime d'information et n'ont été mûs par aucune animosité personnelle. :idea:
"Bénéfice de la bonne foi"

Estimant que ces quatre critères étaient réunis, le tribunal a octroyé aux journalistes du Canard "le bénéfice de la bonne foi" et débouté le géant mondial du BTP, qui devra verser 6000 euros de frais de justice à l'hebdomadaire.

Le tribunal a considéré que "les conditions dans lesquelles a été conclu un marché public portant sur la construction d'un nouveau ministère de la Défense et engageant les finances publiques pour un montant important et sur une durée de plusieurs décennies, entrent incontestablement dans cette catégorie de sujet d'intérêt général". Quant au sérieux de l'enquête, il est "établi" par "le nombre de journalistes et de sources différentes ayant confirmé ces informations" et "par la présence d'autres éléments confirmant l'existence de cette information judiciaire portant sur les conditions d'attribution du marché" litigieux.
Huit sources différentes

Lors de l'audience du 18 janvier, les journalistes du Canard avaient défendu la rigueur de leur enquête. Avec un total de "huit sources différentes", Christophe Nobili avait estimé que son journal avait pris "toutes les précautions s'imposant". Leur avocat, Antoine Comte, avait demandé au tribunal de condamner Bouygues à un euro symbolique pour "abus de procédure". Mais la 17e chambre a rejeté sa requête, considérant que "seul le montant des dommages et intérêts réclamé peut être considéré comme abusif", mais pas la procédure elle-même. Me Comte a salué une décision "totalement satisfaisante", qui juge "légitime" pour la presse d'enquêter sur "les partenariats publics-privés", vus comme des "sujets d'intérêt général".

Surtout, a-t-il dit, le tribunal admet que "les sources doivent être protégées" et sont "valables quand elles sont confirmées par des éléments extérieurs". Du côté de Bouygues, un porte-parole se réjouissait que "le caractère diffamatoire de la plupart des allégations du Canard enchaîné ait été reconnu". "Le groupe se félicite également que le tribunal ait constaté que le Canard enchaîné n'a pas apporté la preuve qu'une information judiciaire à l'encontre de Bouygues était ouverte", a ajouté ce porte-parole.
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http://lci.tf1.fr/monde/asie/un-medecin ... 29509.html

Un médecin chinois accuse la France de dopage massif
Mis en ligne le 28 juillet 2012 à 15h16, mis à jour le 28 juillet 2012 à 15h21

Un médecin chinois accusé d'être au coeur d'un système de dopage organisé par l'Etat dans les années 1980 et 1990 a défendu son action samedi, affirmant notamment que les Etats-Unis, la Russie et la France faisaient de même.
Dans un entretien au quotidien australien Sydney Morning Herald, Chen Zhanghao, principal responsable médical chinois aux Jeux de Los Angeles (1984), Séoul (1988) et Barcelone (1992), a reconnu avoir testé des hormones, des stéroïdes et le dopage sanguin sur une cinquantaine d'athlètes.

"Nous les (hormones) avons testées en premier, mais avons jugé qu'elles n'étaient pas efficaces", a-t-il déclaré au Herald. "Nous avons ajouté de l'hémoglobine après avoir constaté qu'elle était basse (chez certains athlètes) et aussi (des hormones) androgènes". "Les Etats-Unis, l'Union soviétique et la France les utilisaient également, alors nous avons fait comme eux", a ajouté Chen, qui a pris sa retraite en 1992. "Alors vous pouvez condamner la Chine, mais pas les Etats-Unis ou l'Union soviétique?"
"c'était répandu dans les années 1980"

Une autre ancienne responsable médicale chinoise avait déjà affirmé vendredi au même journal australien que les athlètes chinois, notamment ceux participant aux jeux Olympiques, étaient soumis à un système de dopage organisé par l'Etat dans les années 1980 et 1990. Xue Yinxian, médecin en chef de l'équipe nationale de gymnastique durant cette période, avait raconté qu'hormones de croissance et stéroïdes étaient vus alors comme faisant partie de la préparation des sportifs de haut niveau.

"C'était répandu dans les années 1980", avait précisé cette ancienne responsable. Selon elle, la plupart du temps, les athlètes ignoraient les produits qui leur étaient injectés et ceux qui refusaient étaient marginalisés. "Quiconque rejetait cette méthode pouvait être puni ou subir des critiques", avait indiqué Xue Yinxian.
"Soit les chinois ont des preuves (...) soit ils se taisent"

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Denis Masseglia, a réagi samedi : "soit les Chinois ont des preuves et ils les amènent, soit ils se taisent". "C'est difficile d'avoir du crédit quand on avoue soi-même avoir été dans un système de dopage organisé".
Selon M. Masseglia, président de la fédération française d'aviron entre 1989 et 2001, c'est la première fois que des accusations de ce genre sont formulées à l'encontre de la France. "S'il reconnait avoir testé des produits, ça lui appartient. Qu'il le dise avec des années de retard, ça lui permet sans doute de libérer sa conscience", a conclu le patron du sport français.
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Re: La "raison d'état"

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A huit clos :shock: :idea:

http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html

Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps, sera auditionné à huis-clos par la commission sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage, probablement le 24 avril.

Le technicien sera entendu, comme d'autres personnalités représentatives du monde du sport, par la commission créée fin février et qui, depuis mars, multiplie les rencontres. La commission a ainsi confirmé, mercredi 10 avril, une information du quotidien sportif L'Equipe.
L'actuel sélectionneur des Bleus était leur capitaine lors de la conquête de la Coupe du monde en 1998, et il fut aussi celui de la Juventus Turin dont il a porté le maillot entre 1994 et 1999.
Durant cette période a été avéré un usage planifié d'EPO au sein de l'équipe italienne.

Lors des précédentes auditions de la commission, l'ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet, en poste de 1997 à 2002, avait indiqué avoir subi "des pressions" après avoir ordonné un contrôle antidopage sur l'équipe de France de football qui préparait son Mondial, à Tignes, dans les Alpes du nord.
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