Jean-François LAMOUR renonce à se présenter à L'AMA

Des infos pas des ragots!
Avatar de l’utilisateur
MarcoTri
Messages : 1573
Inscription : 05 août 2004 12:21
Localisation : Paris
Contact :

Jean-François LAMOUR renonce à se présenter à L'AMA

Message non lu par MarcoTri »

Jean-François LAMOUR, élu vice président de la Agence Modiale Antidopage à l'unanimité en vue de son élection comme président, renonçe à se présenter à L'AMA, contre un candidat de dernière minute.

Le motif entendu sur France Info à l'instant est qu'il ne veut pas être président d'une "agence croupion", qui ne lutterait pas sincèrement contre le dopage.

Il met sévèrement en cause les anglos saxons (hors britanniques), dont Pat Mcquaid, président de l'UCI, les américains, les Australiens et surtout les Néo Zélandais qui entre autres voulaient abaisser le seuil de positivité pour la testostérone. Si ils le faisaient quelqu'un comme Landis n'aurait pas été pris. Or de mon expérience ce seuil est déjà bien trop bas, et conduit à faire des analyses complémentaires spécifiques dans trop peu de cas.

Il appelle l'Europe à la révolte, et à créer sa propre agence.

Soit c'est la fin des succès récents, soit c'est le début d'une grande bagarre.

MaRcO :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:
Avatar de l’utilisateur
M&M's
Messages : 82
Inscription : 10 oct. 2007 13:01
Localisation : à mon bureau

Re: Jean-François LAMOUR renonce à se présenter à L'AMA

Message non lu par M&M's »

MarcoTri a écrit :Il met sévèrement en cause les anglos saxons (hors britanniques), dont Pat Mcquaid, président de l'UCI, les américains, les Australiens et surtout les Néo Zélandais qui entre autres voulaient abaisser le seuil de positivité pour la testostérone. Si ils le faisaient quelqu'un comme Landis n'aurait pas été pris. Or de mon expérience ce seuil est déjà bien trop bas, et conduit à faire des analyses complémentaires spécifiques dans trop peu de cas.
C'est pas un lapsus, tu voulais pas dire que le seuil est déjà pas assez bas :?:
Avatar de l’utilisateur
MarcoTri
Messages : 1573
Inscription : 05 août 2004 12:21
Localisation : Paris
Contact :

Re: Jean-François LAMOUR renonce à se présenter à L'AMA

Message non lu par MarcoTri »

M&M's a écrit :
MarcoTri a écrit :Il met sévèrement en cause les anglos saxons (hors britanniques), dont Pat Mcquaid, président de l'UCI, les américains, les Australiens et surtout les Néo Zélandais qui entre autres voulaient abaisser le seuil de positivité pour la testostérone. Si ils le faisaient quelqu'un comme Landis n'aurait pas été pris. Or de mon expérience ce seuil est déjà bien trop bas, et conduit à faire des analyses complémentaires spécifiques dans trop peu de cas.
C'est pas un lapsus, tu voulais pas dire que le seuil est déjà pas assez bas :?:
Je voulais dire le contraire de ce que j'ai écrit ! Merci. Un peu en colère, donc moins efficace.

Oui ce seuil (le rapport testostérone/épitestostérone), n'est déjà pas très discriminant, si on le relève, on ne prendra plus personne... De plus le rapport n'est pas suffisant en général pour prouver le dopage, et le dépassement du seuil conduit à faire des test très performants... Donc il n'y a même pas risque d'injustice. Cette demande est tout simplement une forfaiture. Une trahison.

Or la testostérone est très utilisée, surtout depuis qu'un labo a sorti une forme en gel, absolument inutile en médecine, mais très utile pour le dopage. Une triathlète chinoise a été prise pour ce motif. Je ne sais pas le taux, mais en tout cas c'est utilisé largement.

MaRcO :twisted:
suker57
Messages : 137
Inscription : 23 juil. 2007 19:02

Message non lu par suker57 »

Encore des histoires de gros sous la derrière :evil:

Enfin c'est triste pour le sport...
braziou
Messages : 12521
Inscription : 16 avr. 2005 02:04
Localisation : La Réunion

Message non lu par braziou »

c'est son histoire de pseudo controles positifs à la caféine et à la codéine en 1987 et 1989 , qui l'ont grillé
Avatar de l’utilisateur
sylvain
Messages : 4317
Inscription : 24 oct. 2003 15:58
Localisation : lausanne
Contact :

Re: Jean-François LAMOUR renonce à se présenter à L'AMA

Message non lu par sylvain »

MarcoTri a écrit :
M&M's a écrit :
MarcoTri a écrit :Il met sévèrement en cause les anglos saxons (hors britanniques), dont Pat Mcquaid, président de l'UCI, les américains, les Australiens et surtout les Néo Zélandais qui entre autres voulaient abaisser le seuil de positivité pour la testostérone. Si ils le faisaient quelqu'un comme Landis n'aurait pas été pris. Or de mon expérience ce seuil est déjà bien trop bas, et conduit à faire des analyses complémentaires spécifiques dans trop peu de cas.
C'est pas un lapsus, tu voulais pas dire que le seuil est déjà pas assez bas :?:
Je voulais dire le contraire de ce que j'ai écrit ! Merci. Un peu en colère, donc moins efficace.

Oui ce seuil (le rapport testostérone/épitestostérone), n'est déjà pas très discriminant, si on le relève, on ne prendra plus personne... De plus le rapport n'est pas suffisant en général pour prouver le dopage, et le dépassement du seuil conduit à faire des test très performants... Donc il n'y a même pas risque d'injustice. Cette demande est tout simplement une forfaiture. Une trahison.

Or la testostérone est très utilisée, surtout depuis qu'un labo a sorti une forme en gel, absolument inutile en médecine, mais très utile pour le dopage. Une triathlète chinoise a été prise pour ce motif. Je ne sais pas le taux, mais en tout cas c'est utilisé largement.

MaRcO :twisted:
Dans le cas d’un stéroïde anabolisant androgène pouvant être produit de façon endogène, un échantillon sera considéré comme contenant cette substance interdite si la concentration de ladite substance interdite ou de ses métabolites ou de ses marqueurs et/ou tout autre rapport pertinent dans l’échantillon du sportif s’écarte suffisamment des valeurs normales trouvées chez l’homme pour qu'une production endogène normale soit improbable. Dans de tels cas, un échantillon ne sera pas considéré comme contenant une substance interdite si le sportif prouve
que la concentration de substance interdite ou de ses métabolites ou de ses marqueurs et/ou tout autre rapport pertinent dans l’échantillon du sportif est attribuable à un état physiologique ou pathologique.

Dans tous les cas, et quelle que soit la concentration, l’échantillon du sportif sera considéré comme contenant une substance interdite et le laboratoire rapportera un résultat d’analyse anormal si, en se basant sur une méthode d’analyse fiable (par ex. SMRI), le laboratoire peut démontrer que la substance interdite est d’origine exogène. Dans ce cas, aucune investigation complémentaire ne sera nécessaire.

Quand la valeur rapportée est à des niveaux normalement trouvés chez l’homme et que la méthode d’analyse fiable (par ex. SMRI) n’a pas déterminé l’origine exogène de la substance, mais qu’il existe de sérieuses indications, telles que la comparaison avec des profils stéroïdiens endogènes de référence, d’un possible usage d’une substance interdite, l’organisation antidopage responsable effectuera une investigation plus approfondie, qui comprendra un examen de tous les contrôles antérieurs et/ou subséquents, afin de déterminer si le résultat est
attribuable à un état physiologique ou pathologique, ou résulte de la prise d’une substance interdite d’origine exogène.

Quand un laboratoire a rendu un rapport T/E supérieur à quatre (4) pour un (1) et que l’application d’une méthode d'analyse fiable (par ex. SMRI) n’a pas démontré que la substance interdite était d'origine exogène, une investigation complémentaire peut être menée, comprenant un examen de tous les contrôles antérieurs et/ou subséquents, afin de déterminer si le résultat est attribuable à un état physiologique ou pathologique, ou résulte de la prise d’une substance interdite d’origine exogène.
Si un laboratoire rapporte un résultat d'analyse anormal basé sur l’application d’une méthode d'analyse fiable (par ex. SMRI), démontrant que la substance interdite est d'origine exogène, aucune investigation complementaire ne sera nécessaire et l’échantillon du sportif sera considéré comme contenant une substance interdite.
Quand une méthode d’analyse fiable (par ex. SMRI) n’a pas été appliquée et qu’un minimum de trois résultats de contrôles antérieurs ne sont
pas disponibles, l’organisation antidopage responsable établira un profil
longitudinal du sportif en procédant à au moins trois contrôles inopinés pendant une période de trois mois. Si le profil longitudinal du sportif soumis à ces contrôles complémentaires n’est pas physiologiquement normal, le laboratoire rendra un résultat d’analyse anormal.
AMA - code mondial antidopage - S1 / 1 / b
sylvain - pastek!

TRI & SKI
Akunamatata
Messages : 1526
Inscription : 01 mars 2006 11:00

Message non lu par Akunamatata »

c'est quand même fou que dans une telle institution il y ait eu ce coup de théatre. Difficile à croire que JF Lamour n'ait rien vu venir. Désormais les masques sont tombés. On peut voir à travers cette lutte d'influence les différents points de vue. A l'approche des JO, certaines FD ne devaient pas se sentir à l'aise avec la vue progressiste (+ grande independance de l'AMA) de Lamour .

Apparemment Lamour n'a pas dit son dernier mot, et il a des bons rapports avec le CIO, alors une contre attaque peut etre.
Avatar de l’utilisateur
MarcoTri
Messages : 1573
Inscription : 05 août 2004 12:21
Localisation : Paris
Contact :

Message non lu par MarcoTri »

Akunamatata a écrit :c'est quand même fou que dans une telle institution il y ait eu ce coup de théatre. Difficile à croire que JF Lamour n'ait rien vu venir. Désormais les masques sont tombés. On peut voir à travers cette lutte d'influence les différents points de vue. A l'approche des JO, certaines FD ne devaient pas se sentir à l'aise avec la vue progressiste (+ grande independance de l'AMA) de Lamour .

Apparemment Lamour n'a pas dit son dernier mot, et il a des bons rapports avec le CIO, alors une contre attaque peut etre.
Apparemment il a l'air suffisamment inquiet pour appeler à la création d'une agence européenne.

Affaire à suivre.

MaRcO :evil:
Avatar de l’utilisateur
Boulegan
Messages : 12598
Inscription : 10 févr. 2005 11:11
Localisation : Sud

Message non lu par Boulegan »

Pour info :

PARIS, 7 nov 2007 (AFP) - Armand Mégret, médecin chef de la Fédération française de cyclisme (FFC), a critiqué dans une lettre ouverte diffusée mercredi le passeport sanguin mis en place au terme du sommet antidopage de Paris, le 23 octobre dernier.

Le Dr Mégret déplore notamment que "l'Agence mondiale antidopage (AMA)" ait imposé une méthode dont "on ne connaît pas les modalités d'application, on ne connaît pas le coût, on ne connaît pas la population cible, on ne (sait) pas si cela est vraiment de l'antidopage, donc répression et sanction, ou si cela est du médical c'est à dire contre-indication médicale et "no start" (interdiction de départ."

Intervenant à l'époque lors du sommet, le médecin fédéral juge que "les outils de détection doivent être fiables et indiscutables" et note "que le dopage n'est pas le seul risque pouvant être source d'anomalies biologiques et de problèmes de santé chez le sportif de haut niveau."

A ce titre, Armand Mégret estime que "la méthode de l'AMA est validée et publiée dans des revues scientifiques, soit. Mais un tribunal, saisi par un coureur, désignera de nouveaux experts qui contesteront, des juristes qui trouveront des vices de forme". Selon lui, "cette méthode manque de recul opérationnel, et surtout l'organisation, la méthodologie, le pré analytique, les techniques employées par les laboratoires, les kits utilisés, les protocoles et la réalisation n'ont pas été abordés".

En conclusion, le médecin dit craindre "que le cyclisme s'appuie sur cette +grand messe politico médiatico économique+ et qu'il pense que ses problèmes sont résolus avec cette méthode alors que tout le monde ne semble pas l'avoir entendue de la même oreille."

cha/emc
AFP 072104 NOV 07
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
Avatar de l’utilisateur
Boulegan
Messages : 12598
Inscription : 10 févr. 2005 11:11
Localisation : Sud

Message non lu par Boulegan »

Pour info :

MADRID, 13 nov 2007 (AFP) - L'Espagne accueille de jeudi à samedi à Madrid la 3e Conférence mondiale sur le dopage alors que sa justice, son gouvernement et plus anecdotiquement sa Fédération de cyclisme rechignent toujours à faire le ménage, dix-huit mois après le premier épisode du feuilleton Puerto.

Lors de la désignation de la ville hôte, il y a un peu plus de deux ans, Madrid s'était imposée à Bangkok et Kuala Lumpur grâce à un projet bien mieux ficelé du point de vue logistique.

Aujourd'hui, à la lumière des rebondissements du scandale Puerto -né de la saisie en mai 2006, au cabinet madrilène du docteur Eufemiano Fuentes, de matériel et produits dopants ainsi que de listes de cyclistes-, nul doute que les membres du Conseil de fondation de l'Agence mondiale antidopage (AMA) auraient préféré élire l'une des deux candidates asiatiques.

Il y a quelques mois, le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid avait d'ailleurs épinglé, dans une lettre à Jaime Lissavetzky, secrétaire d'état espagnol aux Sports, le peu d'empressement des autorités à entreprendre un grand nettoyage pour accueillir le gratin de l'antidopage.


------------

Dans une interview au quotidien français Le Monde de mardi, le président de l'AMA Dick Pound égratigne lui aussi le responsable espagnol: "Le ministre espagnol affirme que seuls des cyclistes seraient concernés. Ce serait un peu étrange que le cyclisme soit le seul sport impliqué..."

Aujourd'hui, le protocole veut pourtant que le très controversé Lissavetzky soit le grand manitou politique des festivités madrilènes. Un rôle paradoxal pour un homme qui a, voici quelques semaines, bruyamment soutenu la Fédération nationale de cyclisme et Alejandro Valverde, coureur stigmatisé par l'UCI et l'AMA pour son implication dans le dossier Puerto.

Habitué à souffler le chaud et le froid, Lissavetzky s'est rattrapé depuis. Le 30 octobre, il déclarait vouloir à tout prix que le dossier Puerto aille à son terme, expliquant son impuissance par le respect de l'indépendance de la justice. Quelques jours plus tard, une porte-parole de la justice madrilène assénait un nouveau camouflet à l'UCI et à l'AMA en estimant que l'affaire Puerto n'étant pas une priorité, aucune décision n'interviendrait sans doute avant janvier 2008 sur l'appel relatif au classement de l'affaire.

8) :arrow:
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
Avatar de l’utilisateur
Boulegan
Messages : 12598
Inscription : 10 févr. 2005 11:11
Localisation : Sud

Message non lu par Boulegan »

Pour info :

MADRID, 14 novembre (Reuters) - Dick Pound, le président sortant de l'Agence mondiale antidopage qui quittera son poste cette semaine, a déclaré mercredi que le processus de l'élection de son successeur avait été faussé par le retrait du candidat européen, Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports français.

"Le processus est sorti de ses rails parce que le candidat qui avait beaucoup travaillé pour avoir l'investiture européenne s'est retiré sans consulter personne", a dit Pound lors d'une conférence de presse à la Conférence mondiale contre le dopage à Madrid. "Il n'a pas voulu répondre à mes appels téléphoniques, il n'a pas prévenu la France, il n'a pas prévenu les autorités et ses collègues. Il a juste tenu une conférence de presse et fait une série de critiques sur l'AMA, organisation dont il était encore vice-président dix minutes avant son annonce."

"C'est très regrettable. C'est mauvais pour lui, mauvais pour la France et mauvais pour l'Europe. S'ils choisissent le mauvais candidat, qui n'est pas prêt se battre pour les positions européennes, ils ne pourront pas blâmer le reste du monde."

Lamour était le grand favori pour succéder à Pound comme président face à la candidature tardive de l'Australien John Fahey. "Je ne veux pas être le président d'une organisation qui n'a pas la volonté et le dynamisme de se battre contre le dopage", avait dit Lamour lors de l'annonce de son retrait le mois dernier. /CBE
:arrow:
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
Avatar de l’utilisateur
Yo L
Messages : 2313
Inscription : 19 nov. 2004 15:56
Localisation : Villeurbanne

Message non lu par Yo L »

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 385,0.html

Quatre ans, le temps d'une législature pour un toilettage en profondeur. Le code mondial antidopage vit ainsi au rythme des saisons politiques. Normal, puisque là, il s'agit bien de politique, pas de sport. Dès aujourd'hui au Palais des congrès de Madrid, les représentants gouvernementaux de quelque 200 pays, du mouvement olympique, des 35 fédérations agréées aux Jeux, de toutes les autres, "reconnues" mais hors du cénacle des JO, de l'Agence mondiale antidopage (AMA), évidemment, vont discuter et probablement ratifier le nouveau code, la bible planétaire punissant la tricherie pharmacologique sur les terrains, parquets et pistes en tartan, avec effet au 1er janvier 2009. L'événement a pour nom la 3e Conférence mondiale sur le dopage dans le sport.



Lors de la première, en 2003 à Copenhague, un texte définissant le dopage et les sanctions y afférentes avait été voté à l'unanimité par les mêmes pouvoirs. Le code était né. Historique. Tambours battants, trompettes à l'unisson. Sauf que, depuis, il a fallu se calmer, voire déchanter.

D'abord au niveau des fédérations internationales, dont certaines parmi les plus puissantes - en particulier la FIFA (football) - n'ont jamais appliqué la peine minimale de deux années de suspension en cas d'infraction initiale. Pas davantage que les contrôles inopinés hors compétition. Combien, par exemple, y en a-t-il eu au cours du Mondial 2006 en Allemagne ? Zéro ! Sepp Blatter, patron suisse de la FIFA, a toujours répété : "On ne peut priver un sportif de son job pendant deux ans, simplement parce qu'il a fauté." Blatter a donc prôné et obtenu, à l'interne, des punitions clémentes à l'égard des coupables. Ou, plus concrètement, l'absence de tests antidopage, comme on vient de le constater...

Difficile, dans ces conditions, de rester crédible quand on s'appelle l'AMA, organisme géré de façon paritaire par les Etats et le microcosme sportif. D'autant qu'à l'opposé, on trouve l'IAAF (athlétisme) du Sénégalais Lamine Diack, lequel vient de décider que chez lui, la suspension de base sera de quatre années et non de deux !

Ensuite, sur un plan général - politique et sportif - force est de reconnaître que les signataires de 2003 ont eu la plume très légère. Genre : on paraphe le machin et puis on s'en balance. Un chiffre ? Sur les 285 organisations sportives qui avaient apposé leur sceau au bas du document, 54 le respectaient en mai 2007, selon une enquête officielle commandée par l'AMA, présentée au Comité international olympique (CIO) à l'occasion de sa 119e session à Guatemala City.

Dans le détail, ça donne : 22 fédérations olympiques sur 35; 10 fédérations "reconnues" sur 29; 21 comités nationaux olympiques sur... 203; 1 ligue professionnelle sur 18. Edifiant. Pierres d'achoppement : les deux années de suspension consécutives à une première infraction, les programmes de contrôles hors compétition.

Il fallait impérativement renégocier le texte. Trouver le point de convergence entre les durs et les mous, les actifs et les somnolents, les ayatollahs et les je-m'en-foutistes. En résumé, mitonner le bon vieux compromis à la sauce helvétique. Faute de quoi, bonjour la cacophonie.

Lancée en février 2006 par l'AMA, la procédure de consultation aura duré 19 mois, ponctués d'innombrables échanges parmi les divers partenaires. Dix-neuf mois jusqu'à ce que les nouvelles Saintes Ecritures reçoivent l'agrément (de principe) de tous.

Tour de force ? Sans aucun doute. Modernisation ? Certainement. Adaptation aux principes juridiques des Etats de droit ? Oui, encore. Mais aussi concessions évidentes faites à l'énorme FIFA, et petit goût de retour en arrière.

Ainsi le code 2 entérine-t-il le principe des circonstances atténuantes ou aggravantes, qui permettront de moduler les suspensions de zéro à quatre ans pour une première infraction, en fonction de la volonté ou non de tricher attribuée au sportif coupable de dopage. Autre point clé, la possibilité de réduire la peine d'un dopé qui aura, par ses témoignages, collaboré activement à une enquête. L'éternelle histoire de la coopération avec la police.

On voit d'ici le plaisir avec lequel le football absoudra ses contrevenants, tandis que l'athlétisme leur collera quatre ans ferme. Sanctions à la carte, que l'AMA et le CIO voulaient précisément éviter voici un quadriennat.

Heureusement, il existe le TAS (Tribunal arbitral du sport, sis à Lausanne), sorte de Cour suprême en matière sportive, pour tenter de rééquilibrer tout ça. Le TAS qui, soit dit en passant, a souvent réduit la sanction de deux ans infligée en première instance.

Car cette punition automatique ne correspondait pas aux pratiques de la justice "ordinaire", pénale ou civile, toujours friande d'éléments circonstanciels et personnels. En ce sens, la flexibilité du code 2 représente un progrès. Le compromis, on le sait, n'est jamais blanc ou noir...

Cette souplesse novatrice sera d'ailleurs assortie d'une liste de produits et méthodes prohibés qui divise les substances en deux catégories : d'un côté les stéroïdes, hormones, pratiques interdites, stimulants forts; de l'autre, les produits qui sont rangés sous l'appellation "substances spécifiques", et dont l'utilisation pourra donner lieu, le cas échéant, à des peines allégées.

Le texte soumis aux congressistes madrilènes réaffirme aussi plus clairement que la positivité d'un échantillon ne constitue pas la seule preuve d'infraction. Une enquête de police, un témoignage ou un suivi biologique anormal pourront servir d'indices à charge suffisants.

Enfin, en vue de réduire les délais d'instruction disciplinaire, une suspension provisoire pourra être prononcée dès l'analyse positive de l'échantillon A. Dans tous les cas, le laps de temps entre l'analyse des deux échantillons (A et B) n'excédera pas sept jours, et le sportif concerné pourra ne plus être représenté à la contre-expertise. On saluera cette accélération de la procédure scientifique, plutôt lénifiante jusqu'ici.

Les AUT (autorisations d'usage thérapeutique)? Elles vont être elles aussi sérieusement amaigries, sans que leur formule nouvelle soit gravée dans le marbre du code 2. Mais une chose est sûre : il y aura beaucoup moins de cyclistes, de fondeurs, de marathoniens "asthmatiques" au départ d'une course.

Demeure une question : pourquoi, alors que le code 1 voté en 2003 était entré en vigueur le 1er janvier 2004, celui-ci, qui sera adopté le 17 novembre 2007, n'aura-t-il force de loi qu'au 1er janvier 2009 ? Voix officielle : pour laisser le temps aux partenaires de s'y préparer correctement. Voix officieuse : pour laisser la Chine - principale pourvoyeuse de substances dopantes - faire tranquillement ses Jeux en 2008.
J’espère que la Routourne va vite tourner ...
Frankie
Avatar de l’utilisateur
Yo L
Messages : 2313
Inscription : 19 nov. 2004 15:56
Localisation : Villeurbanne

Message non lu par Yo L »

Du nouveau,

un ex dopé se présente a son tour :

http://www.lequipe.fr/Aussi/breves2007/ ... 52Dev.html

Guy Drut - Athlétisme - France.

"Une fois , en 1969, j'ai touché aux anabolisants. J'ai pris la moitié d'un tube de Dianobol (stéroide) prescrit à ma femme (sic). Trois pillules pas jour. Je n'ai pas senti grand chose".


On en sortira donc jamais !
J’espère que la Routourne va vite tourner ...
Frankie
Avatar de l’utilisateur
Boulegan
Messages : 12598
Inscription : 10 févr. 2005 11:11
Localisation : Sud

Message non lu par Boulegan »

Yo'dlasvel a écrit :Guy Drut - Athlétisme - France.

"Une fois , en 1969, j'ai touché aux anabolisants. J'ai pris la moitié d'un tube de Dianobol (stéroide) prescrit à ma femme (sic). Trois pillules pas jour. Je n'ai pas senti grand chose".
!
Il ne doit pas être le seul ex-sportif (ex) membre du CIO à avoir mis la main dans le pot de miel... qu'ils lèvent le doigt pour prendre la parole, pas tous en même temps 8) :evil: :arrow:
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
Répondre